Alors, louer ou acheter? Un choix à faire en toute connaissance de cause!
Acheter : ce qu’il faut savoir
Si vous louez régulièrement un chalet dans la même région et que vos économies vous le permettent, il est logique d’envisager d’acheter. Bonne nouvelle : le moment y est opportun! « Malgré les récentes hausses du taux directeur, les taux d’intérêt sont actuellement très bas, affirme Christian Longpré, courtier immobilier agréé. Si on a pour objectif de conserver la résidence quelques années, l’achat est une excellente idée. »
De plus, l’automne est la saison idéale pour dénicher un chalet 3 saisons à un coût intéressant, après l’été où ce type de propriété est plus prisé. « On peut même trouver un 4 saisons à bon prix s’il n’est pas nécessairement attrayant pour l’hiver, loin des pistes de ski par exemple », dit l’économiste Joannie Fontaine. Pour investir à proximité des activités hivernales, en revanche, mieux vaut attendre le printemps.
Une telle acquisition implique cependant un investissement financier et immatériel à prendre en compte avant de signer : entretien du chalet, trajets pour s’y rendre, gestion des imprévus et environ 15 000 $ de dépenses annuelles pour un chalet de taille moyenne, indique un article du Financial Post. Cette somme englobe :
- les charges d’eau et d’électricité
- l’assurance
- les taxes municipales
- le remplacement des équipements usés ou cassé
- les éventuels abonnements Internet, téléphone et télévision
Un choix rentable
L’achat d’une propriété pourrait s’avérer judicieux si vous louez régulièrement un chalet et que ce budget avoisine les 10 000 $ par année. L’argent que vous consacrez actuellement à la location couvre alors les dépenses associées à cette acquisition et vous possédez votre propre bien, avec la liberté d’y aller quand bon vous semble. « Le fait d’acheter permet aussi de laisser sur place tous vos articles de loisir et affaires personnelles, ajoute Christian Longpré. Si votre agenda se libère à la dernière minute, vous pouvez toujours aller faire un tour dans votre chalet sans vous préoccuper de l’organisation. »
Ceux qui ne louent que pour quelques milliers de dollars par an, en revanche, n’ont pas d’intérêt financier à investir, à moins qu’ils n’aient décidé de changer cette habitude. « Un chalet 4 saisons coûte presque aussi cher qu’une maison à entretenir, dit Ghislain Larochelle, président d’Immofacile.ca. Il faut l’occuper ou le louer environ 50 % du temps afin d’en amortir les frais et d’assurer la rentabilité de votre acquisition. »
Posséder un chalet est donc coûteux, à moins d’y séjourner la moitié de l’année, ce qui est peu envisageable pour la plupart des travailleurs, ou de le louer sur une fréquence suffisamment rentable. Cet investissement pourrait cependant être intéressant s’il vous coûte moins cher que votre budget de location annuel. À vos calculs!
Louer : pour moins de tracas !
Selon une étude de Royal Le Page publiée en Juin 2017, près des deux tiers des Canadiens qui choisissent de revendre leur chalet expliquent leur démarche par la faible utilisation qu’ils en font et leur incapacité à en assurer l’entretien. Dans ces conditions, la location occasionnelle est une solution plus économique et moins accaparante.
La vaste offre de chalets à louer au Canada permet de trouver une résidence à partir de 400 $ la semaine et pour tous les goûts. « L’automne, en particulier, est un bon moment pour réserver un chalet pour les fêtes et anticiper sa destination estivale, avant que tout le monde ne le fasse ! », conseille Martin Rouleau, président de CottagesinCanada.com.
La location est aussi l’occasion de tester l’expérience du chalet avant d’acheter. Et si, au final, vous préfériez découvrir une nouvelle région à chaque séjour?
Au-delà de l’avantage financier que ce choix représente, l’achat ou la location d’un chalet dépend du style de vie recherché. Si certains préfèrent louer sans tracas et changer de destination à volonté, d’autres choisissent de réaliser leur projet de devenir propriétaire malgré les contraintes que cela implique. « Parfois la rentabilité ne se calcule pas en dollars, mais en termes de qualité de vie, conclut Christian Longpré. Voir ses enfants grandir et passer du temps en famille au chalet, c’est aussi un investissement rentable. »