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Nos capsules : Perspective Immobilière

Investir ou rembourser son hypothèque?

4 avril 2024        Transcription

Dans cette capsule : Contexte macroéconomique | Marché immobilier | Investir ou rembourser son hypothèque? | Stratégies d'investissement

Louer ou acheter? Questions à se poser

27 février 2024        Transcription

Dans cette capsule : Contexte macroéconomique | Anticipation des baisses de taux | Demeurer locataire ou devenir propriétaire

Les alternatives de financement

11 janvier 2024        Transcription

Dans cette capsule : Anticipation des baisses de taux | L'importance de revoir son budget | Équité sur la propriété

L'outil des premiers acheteurs : Le CELIAPP

6 décembre 2023        Transcription

Dans cette capsule : Ralentissement économique | Tendance des taux | Les avantages à cotiser à son CELIAPP d'ici la fin de l'année

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Les petits détails pour tout savoir

Bonjour à tous et merci de vous joindre à nous pour votre capsule sur les perspectives immobilières du 4 avril 2024. Aujourd'hui, comme c'est maintenant l'habitude, je suis en compagnie de Matthieu Arseneau.

Salut Matthieu,

Salut Simon

Ainsi que d'Andrée Desrosiers,

Allo Andrée,

Bonjour Simon,

Notre sujet du jour : Ce qui est mieux d'investir ou de rembourser son hypothèque. Juste avant de répondre à cette question quand même assez complexe j'aimerais qu'on discute Matthieu, si tu le veux bien, des récentes informations économiques qui peuvent influencer le marché de l'immobilier. La Réserve fédérale américaine, depuis un certain temps déjà, télégraphié des baisses de taux. Est-ce le moment venu pour la Banque du Canada de faire la même chose?

Ben ça certainement à nos yeux. Puis on le dit depuis quelques mois qu’on est un peu surpris, hein, par le discours de la Banque du Canada qui détonne avec celui de la Réserve Fédérale. On aura dans bientôt au mois d'avril, sa nouvelle décision de taux d'intérêt. Il est possible qu'il y ait un virage à ce moment-là. D'un côté l'économie a mieux performé qu'elle anticipait au premier trimestre, mais on sait qu'avec le boom démographique que ce qui est une bonne croissance c'est difficile à ce moment-là de déterminer ça peut être autour de 3% de croissance, peut-être la nouvelle norme avec le boom démographique qu'on a. Donc, oui une économie résiliente somme toute, mais la bonne nouvelle c'est surtout au niveau de l'inflation des 2 derniers mois depuis qu'on s'est parlé. Si on regarde le graphique que je vous présente, c'est la surprise par rapport aux attentes des économistes sur deux mois. Donc 7/10 de surprise à la baisse sur l'inflation sur deux mois dans les 20 dernières années. Comme le voir sur le graphique c'est arrivé seulement à deux autres reprises donc c'est toute une surprise quant à l'inflation ou une modération généralisée donc bonne nouvelle à ce niveau-là. Et quand on regarde le détail de la situation, oui ça a permis à l'inflation annuelle qu'on est rendu à 2.8%. On est revenus dans la fourchette cible. D’1 à 3% de la Banque du Canada mais quand on regarde le détail, je dirais que c'est encore plus encourageant. Ça on exclut les coûts d'intérêt hypothécaires qui sont attribuables à l'action même de la Banque du Canada, mais on est rendu à un point 9%. Si en plus on enlève une autre seule composante, les loyers, on le sait qu'ils sont poussés à la hausse avec la pénurie de logements qu'on connaît à ce moment-ci. On est rendus à un point 4%. Donc la politique monétaire restrictive, elle a réussi à calmer les pressions inflationnistes en dehors de ces deux composantes-là. Donc il va avoir certainement une reconnaissance du progrès des derniers mois du côté de la Banque du Canada. Mais on verra si elle va jusqu'à même dire qu’elle est prête pour des d'éventuelles baisses de taux. Peut-être qu’on devra attendre un petit peu.

Tu sais Matthieu, tu parles d'inflation, on l'a vu là, qui se réduit. Malgré tout, il y a certains qui s'inquiètent encore de dire si on baisse les taux trop vite, l'inflation pourrait revenir. Est-ce que t'es dans ce camp-là toi?

On n'est pas dans ce camp-là Je dirais que je suis plus inquiet. S’il n’y a pas des baisses de taux d'intérêt, que l'économie va connaître des difficultés, puis peut-être qu'on aura dans le fond une de l'inflation plus basse que ce qu'on que ce qu'on désire. Si on regarde le graphique que je vous présente juste pour vous illustrer, pour moi, le secteur privé connaît des difficultés importantes au cours des derniers mois. Les deux derniers trimestres, au niveau de la demande domestique privée, ces deux contractions consécutives donc consommation, l'investissement qui peinent et quand on regarde l'embauche des entreprises du secteur privé, stagnation depuis la mi-2023 donc c'est vraiment tout un passage à vide qu'on connaît. S’il n’y avait pas eu l'embauche du secteur public, ça aurait été une situation beaucoup plus difficile pour le marché du travail dans un tel contexte. Donc qu'est-ce qui s'en vient pour les prochains mois? Moi, quand je regarde le dernier sondage de la Banque du Canada sur les perspectives des entreprises, on voit vraiment tout un changement par rapport au début des hausses de taux, par rapport au contexte actuel. À l'époque, la préoccupation principale c'étaient les pénuries de main-d'œuvre. 48% des entreprises qui avaient cette préoccupation-là demandent ou vendent des entreprises, pas une préoccupation, seulement 18% à l'époque qui s'en préoccupait. Désormais c'est 49% à ce moment-ci qui se préoccupent des problèmes de vente, qui s'inquiètent au niveau des ventes. Pénurie de main-d'œuvre sont passés de 48% à 27% donc ce n'est +1 enjeu à ce moment-ci. Donc moi je vous dirais dans un tel contexte, oui et je pense que oui. Ces baisses de taux vont être nécessaires pour stabiliser l'inflation au niveau de la cible de la Banque du Canada.

Matthieu, on a entendu récemment le gouvernement fédéral qui annonçait une réduction progressive de la proportion des résidents non permanents au pays d'ici 2027. Une bonne idée?

À nos yeux, c'est une bonne idée. On en a parlé lors des capsules précédentes, on a fait une recommandation, on est, on a publié une étude, notre équipe et on recommandait vraiment au gouvernement de revenir à une croissance de population entre 300 et 500 000 temporairement. On est à un point 2 000 000 qu'on roule à ce moment-ci. Donc vraiment c'était une modération très importante. Selon nos calculs, la cible de réduction des résidents non permanents d'ici 2027 ferait en sorte justement d'atteindre la cible qu'on a recommandé à ce moment-ci. Donc écoutez, pour nous, c'est le grand défi des cinq prochaines années. Quand on regarde le graphique, je vous présente au niveau du paiement hypothécaire sur le logement au prix médian, mais un indicateur d'abord habilité du logement. On est à des niveaux qu'on n'a pas vu depuis le début des années 80. Donc les hausses de taux d'intérêt n'ont pas amené une baisse de prix des maisons résilientes en raison de la démographie vigoureuse. Donc ça reste très inabordable comme marché. Et si les ménages se tournent vers le locatif, on sait que les loyers augmentent à un rythme d'à peu près 7-8% depuis un certain temps. Les taux d'inoccupation dans le locatif les plus bas qu'on n'a pas vu depuis le début. Les données commencent au début des années 90, c'est un creux record. C'est clairement un défi extrêmement important qu'il faut rétablir la situation dans le secteur du logement et ça aiderait même la Banque du Canada pour limiter l'inflation. Donc, comme on en a parlé. Juste un petit mot pour vous montrer à quel point c'est un grand défi aussi pour les 5 prochaines années. Non seulement pour nous ce n’est pas le moment, c'est une question aussi d'accueillir les gens dans la dignité, les nouveaux arrivants dans une crise du logement, ce n’est pas le moment. Dans un marché du travail moins porteur, ce n’est pas le moment. Mais surtout ce qui m'a marqué, c'est le rapport sur le bonheur qui est sorti. Une enquête mondiale très intéressante. Ce qui était la bonne nouvelle, le Canada se classait 15e pays au monde généralement, mais ce qui était un peu troublant, c'est de voir que pour ce qui est des moins de 30 ans, on passait au 58e rang. Donc à ce niveau-là vous voyez, c'est pour ça que c'est un grand défi. Les annonces du gouvernement des dernières semaines, c'est un pas dans la bonne direction, mais c'est quelque chose qui va falloir régler là au cours des 5 prochaines années. Remédier au problème d'abordabilité qui minent le moral des plus jeunes à ce moment-ci.

Matthieu, t'as raison de parler de bonheur et l'économie ça va ensemble. Merci beaucoup pour ces commentaires. Comme d'habitude, très pertinents. Donc, si vous voulez bien, abordons maintenant notre sujet principal Est-ce que c'est mieux d'investir ou de rembourser son hypothèque?

Andrée,

Simon,

Certains propriétaires et évidemment détenteurs de prêts hypothécaires pourraient recevoir dans les prochains mois soit un héritage, une prime, une augmentation de salaire, un retour d'impôt pour les plus chanceux. Et plusieurs se demandent, qu'est-ce que je fais avec cette source de revenus additionnels là?

Est-ce que c'est plus pertinent de à rembourser une partie de mon hypothèque? Ou d'investir cette somme là pour faire de la croissance? Comment tu vois les choses ton Andrée?

Effectivement Simon, bien que les deux options présentent des avantages et des inconvénients, la décision de rembourser son hypothèque ou d'investir, ça dépend toujours de votre tolérance au risque, de vos objectifs financiers, des conditions du marché, du taux d'intérêt de votre hypothèque, des rendements possibles que vous pouvez à obtenir avec vos investissements. Donc, si le taux d'intérêt de votre prêt hypothécaire est élevé, il est plus coûteux de détenir cette dette-là. Il pourrait être effectivement plus judicieux d'investir ou d'affecter les liquidités supplémentaires au remboursement de son prêt afin d'économiser sur nos frais globaux. De l'autre côté, si votre taux hypothécaire est relativement bas, il est moins coûteux de conserver à ce moment-là cette dette là et vous devriez peut-être affecter vos liquidités supplémentaires à l'accroissement de votre de votre patrimoine par le biais d'une stratégie d'investissement. La possibilité d'obtenir des rendements plus élevés aussi en optant pour des actions ou des fonds d'investissement est une raison convaincante aussi d'investir plutôt que de rembourser son hypothèque. Toutefois faut pas oublier que les risques sont plus élevés. Donc oui possibilité de rendement plus élevée mais le risque croit aussi avec cette possibilité de rendement là. Donc, est-ce que ces risques là ça vous convient? Autrement dit, si ça vous empêche de dormir la nuit. Peut-être pas la meilleure chose, la meilleure chose à faire en fin de compte quand vous Regardez les options, les deux options possibles. Faut que vous pensiez aussi en termes de rendement après impôt. Parce qu'il y a certains investissements, si vous n’avez pas atteint votre maximum de REER. Votre maximum de CELI, qui vont vous permettre d'avoir des intérêts qui seront à l'abri de l'impôt. Par contre si vous avez atteint ces maximums-là ben dans votre rendement vous devez inclure ça aussi.

Andrée, c'est un peu compliqué tout ça. Serais-tu assez gentille pour nous donner un exemple un peu plus concret?

Avec plaisir! Simon, dans le fond, si le rendement de placement est supérieur au taux d'intérêt de votre prêt hypothécaire, après naturellement avoir pris en compte les différents frais de gestion et les taxes, impôts, que vous payez pourriez payer si ces investissements-là ne sont pas placés dans un compte enregistré ou libre d'impôt, donc à ce moment-là, l'investissement pourrait s'avérer le choix le plus rentable. Inversement, si le taux de votre prêt hypothécaire est plus élevé que le rendement de votre investissement, après encore là la prise en compte des frais Et des impôts, à ce moment-là, le remboursement de votre prêt hypothécaire pourrait être la meilleure option. En conclusion, le choix entre le remboursement de votre hypothèque et l'investissement, c'est une autre décision qui est très personnelle, qui dépend vraiment de votre profil, de votre situation financière et de vos objectifs. Donc, comme à l'habitude Simon, je vais vous inviter à aller en parler avec votre conseiller financier de façon à ce que vous preniez vraiment la décision la plus judicieuse pour vous.

Très bonne suggestion Andrée. Merci pour ces explications très claires qui j'espère vous aide dans votre réflexion à savoir ce que c'est mieux d'investir ou de payer son hypothèque. J'espère aussi que les informations de la chronique d'aujourd'hui avec Andrée et Matthieu vont vous être utiles et on se reparle dans quelques semaines pour votre prochaine capsule sur les perspectives immobilières.

Merci beaucoup.

Bonjour à tous et merci de vous joindre à nous pour votre capsule sur les perspectives immobilières du 27 février 2024. Aujourd'hui, je suis accompagné comme à l'habitude de Matthieu Arseneau, Salut Matthieu. 

Bonjour Simon. 

Et d'Andrée Desrosiers, Bienvenue Andrée. 

Merci Simon. 

Aujourd'hui, notre sujet du jour, acheter ou louer? Avant de répondre à cette question quand même complexe discutons tout d'abord avec Matthieu de certaines nouvelles économiques qui influencent le marché immobilier. Donc Matthieu, dans son communiqué de presse de janvier, la Banque du Canada a supprimé soudainement la phrase qui disait, elle reste prête à relever le taux directeur si nécessaire. Est-ce que c'est un signe que les taux d'intérêt vont bientôt baisser? 

En fait c'est une première étape. Simon, parce que c'était un peu étrange de voir ce commentaire-là de biais aussi des taux d'intérêt alors que la Réserve fédérale semblait vouloir aller dans l'autre direction en décembre dernier. Donc première étape, enlever ce biais haussier là et maintenant pour une première baisse de taux d'intérêt, nous on pense que oui, ça se produira dans la première moitié d'année, on pense que ce sera juin. Les données d'inflation décembre étaient décevantes, trop fortes par contre celle de janvier qui sont sorties vraiment faibles, donc ça ça a vraiment ça nous a rassuré dans notre scénario d'une baisse de taux d'intérêt. En l'inflation d'ensemble, on peut le voir sur le graphique la ligne bleue qui était désormais à 2. 9% donc de retour dans la fourchette cible de la Banque du Canada après une incartade de quelques de quelques mois. Donc 2. 9%, une bonne nouvelle. Ça montre que les taux d'intérêt élevés réussissent à refroidir l'économie et à ramener l'inflation tranquillement à bon port. Et je vous dirais que sans logement c'est encore mieux quand on regarde le graphique que je vous présente ici, le logement, la composante logement dans l'indice des prix à la consommation continue de rouler à vive allure. Évidemment, la facture hypothécaire des propriétaires est en forte hausse et les loyers en forte augmentation également, en raison évidemment de la pénurie de logements avec l'augmentation substantielle de la population donc, mais excluant le logement, on peut le voir sur le graphique, on est rendu à un point 5% d'inflation seulement, donc vraiment toute une différence par rapport à ce qu'on a observé récemment pour nous ça met quand même la table à d'éventuelles baisses de taux de la Banque du Canada en en juin prochain. 

On voyait aussi que la Banque centrale montrait des signes d'un inconfort face aux tendances salariales qui étaient jugées encore trop élevées. Selon toi ce que c'est une question de temps avant qu'on voit les salaires ralentir? 

C'est pour ça que ça ne sera peut-être pas les prochaines décisions de taux d'intérêt. On pense que ça sera juin parce qu’elle veut la confirmation que les données de de l'inflation vont dans la bonne direction dont les salaires qui augmentent encore un rythme très élevé. Par contre c'est en ça reflète peut-être les conditions du marché du travail de la dernière année et quand on regarde le plus récent momentum on sent quand même que le marché du travail s'est refroidi. À première vue, 37 000 emplois. Simon créé en janvier sur une base historique on se dirait Ah Ben c'est bon en moyenne je dirais 20000 historiquement c'était un bon un rapport décent, mais là il faut se mettre dans le contexte démographique qu'on est actuellement donc on parlait de des loyers qui montent, la pénurie de logements, croissance de la population en janvier c'était 125 000 des 15 ans et plus selon l'enquête sa population active pour maintenir la proportion d'individus au travail dans la population, il aurait fallu dans le fond avoir 80 000 emplois, donc le 37 000 emplois c'est bien en dessous du niveau nécessaire pour maintenir ce taux d'emploi-là. Donc quand on regarde les choses dans leur contexte, c'est pas une très bonne création d'emplois qu'on a eu à 37000 d'ailleurs c'était des emplois à temps partiel, des emplois dans le secteur public. Le secteur privé continue de générer pas assez d'emplois pour absorber ces augmentations de population. Donc on a vraiment un marché du travail qui ralentit fortement, puis on s'attend à ce que ça fasse diminuer les pressions inflationnistes via les salaires dans l'économie D'autant plus que quand on regarde le dernier sondage de la Banque du Canada, quand on regarde la proportion d'entreprises qui disent qu'il y a des pénuries de main d'œuvre, écoutez, on est très près de 25% alors qu'on a atteint 45% au pire pendant la pandémie, donc on est revenu à une situation très normale déjà au niveau en fait, les pénuries de main-d'œuvre, il y en a pratiquement plus au pays à ce moment-ci. Au niveau macroéconomique, certains secteurs peuvent connaître des difficultés, on le sait, et ça s'explique par une forte proportion d'entreprises qui ont leurs ventes en baisse. On parle de 40% des entreprises selon ce même sondage là donc on voit les taux d'intérêt élevés ont ralenti l'économie, ralentit les ventes des entreprises, puis ultimement calme les pressions sur le marché du travail, ce qui devrait aider à ramener l'inflation à bon port là pour de façon soutenable.

Très intéressant Matthieu. Matthieu, peut-être une dernière question avec l'anticipation des baisses, la baisse du taux directeur. On a vu les taux hypothécaires fléchir. Le marché immobilier quand même semble se redresser, surtout à l'aube de la haute saison immobilière. À quoi on peut s'attendre dans les mois à venir? 

On est dans un contexte très très atypique justement, économie et marché du travail au ralenti qui pourrait continuer d'être connaître des difficultés, mais de l'autre, une tellement une forte augmentation de population, puis les baisses de taux d'intérêt hypothécaires, notamment 5 ans qu'on a connu depuis l'automne. On le voit marcher les ventes qui commencent à remonter depuis 2 mois, les prix des maisons continuent de baisser un peu le reflet du niveau d'un abordabilité du logement. Là, quand on tient compte du paiement hypothécaire nécessaire pour accéder à la propriété, par contre, on le voit. Et donc vraiment on s'attend à ce qu'une une stabilisation des prix même peut être un retour à des augmentations de prix dans le contexte démographique qu'on connaît. Donc l'effet des deux. Donc oui, marché du travail en difficulté, mais de l'autre côté forte démographie et des taux d'intérêt un petit peu plus favorables sans me donner un petit peu de support au marché de l'immobilier qui qui connaissait des contractions il y a quelques mois. Évidemment on en a parlé de la démographie au cours de la dernière année, 1 250 000 d'augmentation population. Juste pour vous donner une idée, habituellement pour une augmentation de population de 1.7, il faut une mise en chantier. Donc normalement avec ce ratio là il aurait fallu 700 000 mises en chantier pour absorber ces individus-là dans la proportion habituelle. Alors que les mises en chantier en fait sont en diminution étant donné les taux d'intérêt élevés. Donc vous le voyez que le contexte actuel met de la pression dans le secteur du logement donc devrait permettre même si on voit des vents de face pour l'économie dans son ensemble quand même un marché de l'immobilier résilient étant donné cette vigueur démographique qu'on connaît. 

Merci Matthieu pour tes commentaires très pertinents, je pense à nous éclaire sur ce qui s'en vient. Et abordons maintenant, si vous voulez bien, notre sujet principal, qu'est-ce qui le plus avantageux, acheter ou louer? Andrée, on est dans une période de l'année où plusieurs locataires reçoivent présentement leur renouvellement de bail. Puis se pose l'éternelle question, est-ce que je reste locataire ou ça serait mieux pour moi de devenir propriétaire? Peux-tu nous éclairer sur cette question-là?

Je vais essayer Simon parce que comme tu le dis, c'est une question qui n’est pas simple parce que devenir propriétaire ça a toujours été valorisé. Se face à la location et à acquérir une propriété est encore un rêve et demeure un rêve pour une grande majorité de canadiens. Mais est-ce que devenir propriétaire, c'est toujours plus avantageux d'être locataire? La réponse n’est pas si simple parce que plusieurs éléments qu'on doit prendre en compte afin de répondre à cette question-là, puis bien qu’investir dans la brique et le mortier comme on dit, apparaît toujours comme un placement sûr. Ça implique cependant un budget plus important. La location, elle, est généralement jugée plus souple, mais peut aussi être perçue comme un investissement à perte. Pas simple de s'y retrouver. 

Oui Andrée, ce n’est pas une décision qui est facile à prendre. Aurais-tu quelques éléments de réflexion nous proposer pour qu'on puisse y voir puisse permettre d'y voir plus clair?

Avec plaisir, Simon. Dans le fond, ce que je vais vous présenter, ce sont un petit peu les avantages et les inconvénients de chacun de ces choix-là. Si tu le permets, je commencerais par les avantages d'être propriétaire. Alors l'achat d'une propriété, c'est généralement considéré, comme je le mentionnais un petit peu plus tôt, comme un investissement à long terme et ça permet aussi de se constituer un patrimoine. De quoi nous rassurer dans le contexte inflationniste qu'on a vécu et qu'on vit encore relativement. Un propriétaire est également libre aussi d'investir dans sa propriété et diffère des travaux. Il y a donc la liberté de personnaliser son chez-soi. Sans avoir de demander la permission à personne. Puis ces améliorations-là à court terme en plus d'améliorer son confort, mais ça risque aussi à long terme de donner une plus-value à sa propriété lors de la revente. Les versements hypothécaires aussi sont fixes pour la durée du terme hein? Habituellement les termes généralement on est à 5, là on est plus dans le 3 ans, mais ton versement hypothécaire est fixe pour cette durée-là. Donc ça te donne une certaine stabilité financière et ça te permet aussi de te mettre un petit peu à l'abri de l'inflation durant cette période de ton terme ou du moins jusqu'à ton renouvellement. Je dirais que ce serait les principaux avantages pour le propriétaire, ça l'a aussi certains inconvénients. Et un de ceux-là, c'est que l'accès à la propriété nécessite un budget conséquent, un peu plus important. Parce que, comme on l'a déjà vu dans une capsule précédente, en plus d'avoir notre mise de fonds d'un minimum de 5% du prix d'achat de la propriété, il y a d'autres dépenses qu'on doit tenir en compte comme les frais d'évaluation, les frais d'inspection, les frais notaires, les frais de mutation, les frais de déménagement, la prime d'assurance hypothécaire si requis. Donc, on a plusieurs frais initiaux qui sont relativement importants. En plus de ces frais initiaux. Là, on a aussi des frais récurrents. C'est-à-dire qu'à chaque année, on va devoir payer une taxe municipale, les taxes scolaires. Faut penser aussi qu'on doit entretenir notre propriété hein, et certaines réparations aussi ou certaines améliorations peuvent être requises. Donc ça demande peut-être une flexibilité un petit peu plus grande dans le budget que d'être locataire. Et un autre aspect aussi qu’on ne pense pas des fois c'est t'as le risque je dirais de localisation de ta propriété. Faut faire attention à ça parce que des fois on peut acheter une propriété et le développement qui va se faire autour de notre propriété et peut-être pas celui qu'on souhaitait. On peut des fois aussi se retrouver malheureusement avec des voisins qui sont un petit peu plus. Je voulais dire incommodants. Alors tout ça fait que des fois on va peut-être revendre à perte parce que là on se plaît plus dans le quartier où on habite. Donc le choix de la localisation va être primordial dans le cas de la propriété. Si je me tourne du côté de la location, maintenant que je regarde les avantages, c'est sûr que le principal avantage de la location c'est vraiment la grande liberté que ça nous donne. Parce que en général tu t'es un un logement, c'est assez simple et rapide. Donc une personne exemple qui susceptible de déménager régulièrement pour son travail, ben devrait peut-être privilégier la location. Du côté de la location, à part le fait de payer son loyer à chaque mois, ben un locataire a quand même moins de contraintes financières dans le sens que comme on mentionnait tantôt les taxes municipales, les taxes scolaires, ça va être payé et assumé par le propriétaire. La seule autre chose que le locataire a peut-être à payer c'est son assurance habitation. Et généralement ben l'assurance habitation va être plus basse dans le cas d'une location que dans le cas d'une propriété. Finalement bien l'argent que vous auriez utilisé pour l'achat ou encore pour effectuer les différents paiements récurrents annuellement, ben il peut être investi ailleurs et ainsi vous offrir une plus grande flexibilité et liquidité financière. Du côté des inconvénients, Ben le bail généralement prévoit hein que le loyer va être révisé chaque année. Dans le contexte inflationniste qu'on a connu récemment, Ben ces augmentations-là peuvent être significatives là dans certains cas. De plus, on l'a mentionné, le taux de disponibilité de logements actuellement est très très bas. Le taux d'inoccupation est excessivement bas, donc trouver un autre loyer si on n'est pas satisfait de notre augmentation ou encore si on fait partie des gens qui sont malheureusement évincés de leur loyer, ça peut être difficile aussi là dans le contexte qu'on vit présentement. Puis en particulier, dans les grandes villes et dans le marché tendu là qu'on vit présentement. Le locataire aussi peut pas effectuer des travaux dans son logement comme il le veut-il est un peu à la merci de son propriétaire pour améliorer son confort ou pour faire des améliorations à son logement. Donc ça aussi parfois ça peut être très incommodant. Je veux dire ça comme ça pour les personnes qui sont locataires, fait que comme tu peux voir Simon, il n’y a vraiment pas de réponse simple à cette question. 

Si on voulait résumer, Andrée, à la lumière de ce que tu viens de nous partager ce que certaines questions de base qu'on doit se poser pour vraiment déterminer ce qui est mieux pour nous?

Certainement Simon, puis ça revient dans toutes nos capsules, on en parle, c'est faut penser à c'est quoi nos projets, c'est quoi notre situation personnelle à court et à long terme. Donc est-ce qu'on est actuellement financièrement stable? Parce que si on n'est pas financièrement stable, devenir propriétaire et peut être pas le bon choix. Est-ce que votre budget vous permet d'absorber certains imprévus? Parce qu'on le sait, être propriétaire, ça implique parfois des dépenses qu'on n'avait pas prévues. Est-ce que votre situation d'emploi risque de changer prochainement? Est-ce que vous êtes en recherche d'un nouvel emploi? Tant que vous n’avez pas stabilisé cette situation, il est peut-être mieux de demeurer locataire. Est-ce que vous avez le goût et avez le temps de consacrer du temps à l'entretien de votre propriété? Votre situation familiale aussi est ce qu'elle risque de changer au cours des prochains mois, des prochaines, des prochaines années? Voulez-vous débuter une famille? Des choses comme ça fait que ça aussi ça va avoir une incidence sur votre situation. Puis aussi il faut vous demander, est-ce que des dépenses que vous n’êtes absolument pas prêts à laisser aller, tels les voyages, les voitures de luxe, les grands restaurants? Ben là, à ce moment-là ça doit être tenu en compte aussi dans notre décision de vouloir rester locataire ou propriétaire, on dispose aussi à la banque d'un outil extrêmement intéressant qui s'appelle, "devriez-vous louer ou acheter?" Donc je vous encourage à aller compléter cet outil là sur notre site internet. Ça peut être très éclairant pour répondre à cette question. Au final, la décision de demeurer locataire ou de devenir propriétaire, ça dépend encore de la situation de chacun, mais aussi de ses projets à court et long terme. Comme d'habitude, je vous recommande donc dans discuter avec votre conseiller bancaire qui va être en mesure de vous offrir des conseils personnalisés qui vont venir vraiment répondre à votre situation particulière. 

Merci beaucoup Andrée pour ces explications pertinentes pour nous aider dans notre réflexion à savoir ce que c'est plus avantageux de louer ou d'acheter. Donc j'espère vraiment que ces informations partagées par Andrée et Matthieu tantôt vous seront utiles. On se reparle dans quelques semaines pour votre prochaine capsule sur les perspectives immobilières. Merci beaucoup.

Bonjour à tous et merci de vous joindre à nous pour une nouvelle capsule sur les perspectives immobilières du 11 janvier 2024. Aujourd'hui, j'ai la chance d'être avec Matthieu Arseneau. Allo Matthieu. Ainsi qu'avec Andrée Desrosiers. Bonjour. Allô Andrée. Sujet du jour aujourd'hui : refinancement hypothécaire.

Mais avant, si vous le permettez, d'entrer dans le vif du sujet, j'aimerais Matthieu qu'on revienne sur certaines déclarations de la Réserve fédérale ainsi que la Banque du Canada Tu te rappelles certainement qu'en décembre, la Réserve fédérale a télégraphié des baisses de taux d'intérêt en 2024 supérieures à ce qu'elle avait dit en septembre. Évidemment, ça n’a pas été long que le scénario de l'atterrissage en douceur d'économie a repris de la vigueur. Est-ce que les investisseurs sont en droit d'être optimistes dans ce contexte-là?

C'est sûr, Simon, qu’il y a des bonnes nouvelles au niveau de l'inflation, puis les marchés avaient anticipé des baisses de taux avant même que la Réserve fédérale parle en décembre. La Réserve fédérale a télégraphié 75 points de base de baisse de taux. Le marché s'est emballé, en a rajouté en anticipe davantage encore. Maintenant on parle de 140 points de base comme vous pouvez le voir sur le graphique ici. Donc est-ce que c'est une bonne nouvelle l’inflation? Puis l'intention de baisser les taux, c'est une bonne nouvelle. Est-ce que c'est garant qu’on n’aura pas de récession en 2024? Faut faire attention quand on regarde historiquement, c'est le graphique que je vous montre. Au cours des 4 dernières récessions, en fait, la Réserve fédérale a baissé les taux avant que la récession commence. Donc dans un tel contexte, non, On n’est peut-être pas sorti du bois même avec 140 points de base, ce n’est pas ça que la Réserve fédérale a télégraphié, c'est 75 points de base, les taux demeureraient élevés sur une base historique, demeureraient restrictifs et ça, ça pourrait nuire à l'économie américaine. Donc pour nous, le marché qui anticipe même des baisses de taux dès mars. Nous de notre côté, on est plus en juin, l'inflation s'est améliorée mais quand même l'inflation dans les services, l'inflation salariale, reste élevée aux États-Unis, puis c'est ça va rester préoccupant un petit peu pour la Réserve fédérale.

Matthieu, au Canada, tu sais, on a vu des quand même des signes de ralentissement économique en décembre. Malgré tout, la Banque du Canada continue à mentionner qu'elle est toujours prête à hausser les taux si nécessaire. Est-ce que c'est un commentaire qu'on doit qu'on doit prendre au sérieux selon toi?

Ben moi Simon, ce qui m'a surpris, c'est que j'aurais peut-être attendu le discours de la Réserve fédérale du côté de la Banque du Canada, Donc inverser les rôles en décembre dernier. Il y a vraiment des signes de modération de l'inflation importants des signes importants au Canada. Je vous le montre sur le graphique quand on regarde dans les 3 mois qui ont terminé en novembre, donc pour avoir enlevé la volatilité des données mensuelles, mais regardez la tendance des 3 derniers mois. Ben il y avait juste 25 catégories sur 55 qui évoluent à un rythme annualisé d'au-delà du 2%, la cible de la Banque du Canada On peut voir y en avait 47 au pire de 2022. Donc une nette amélioration à ce niveau-là. Puis, quand on regarde l’IPC cette base qui enlève les composantes les plus volatiles à tous les mois, on constate en fait qu'on est à un rythme au cours des 3 des 3 derniers mois. En rythme annualisé à 2. 4%, on n'est pas loin du 2% désiré par la Banque centrale. Donc du côté de l'inflation, c'est une bonne nouvelle. Par contre, le problème c'est que peut-être cette inflation-là est en train de modérer rapidement, c'est parce que l'économie est refroidie de façon importante, puis on le voit avec la croissance économique qui est chancelante malgré les croissances de population importantes, l'embauche qui ne suit pas, la croissance de la population aussi. Puis ça on le voit avec les taux d'emploi. Le taux d'emploi des 25 à 54 ans qui est en tendance baissière en fait il est à son plus bas niveau en 23 mois, mais ce qui est encore plus préoccupant, c'est ce qu'on voit au niveau des plus jeunes, les 15 à 24 ans. Une baisse de 3 points de pourcentage du taux d'emploi chez cette cohorte-là. Les seules fois qu'on a vu des baisses de cette ampleur-là c'était en récession. Donc les conditions sont là pour que bientôt on voit un changement de ton de la Banque du Canada, pour nous, on devrait avoir des unes premières baisses de taux en avril. La Réserve fédérale peut-être plus tard à la fin du trimestre en juin, c'est notre scénario de base à ce moment-ci.

À suivre.

Justement, en anticipation des baisses de taux directeur au Canada puis aux États-Unis. On a vu le taux hypothécaire 5 ans reculer. Est-ce que pour le marché immobilier, ça va donner un signe positif?

Ben c'est une bonne nouvelle. 50 points de base sur les taux 5 ans depuis les niveaux d'octobre novembre dernier ça donne un petit peu d'oxygène au marché. D'ailleurs certains marchés ont rebondi. Un petit rebond d'activité au mois de décembre notamment à Toronto et Calgary, Montréal, Vancouver pour ce qui est des 4 grands centres urbains au Canada. Par contre, Montréal, Vancouver connaissait des reculs encore, donc c'est très mitigé en décembre. Ce qui est clair, c'est qu'on a eu une année difficile en termes de ventes de maisons. On le voit sur le graphique ici. Pour ce qui est au niveau national, on a les 11 premiers mois de données, puis on voit que c'est la pire performance en 15 ans à ce moment ci. Donc la question c'est, est-ce qu'on peut s'attendre à un rebond en 2024 et avec ces baisses de taux?

Je pense que de notre côté il va falloir attendre en 2e moitié de 2024. Oui des baisses de taux mais l'abordabilité du logement demeure un enjeu malgré ces baisses de taux là et le problème c'est que on a une forte démographie au pays qui supporte le marché de l'immobilier. Mais d'un autre côté, le marché du travail n’est pas assez porteur en première moitié d'année à nos yeux pour supporter le marché de l'immobilier. Donc pour ce qui est d'une embellie, on ne l'anticipe pas pour la première moitié de 2024 à ce moment-ci. Soyons encore un peu patients.

 Merci Matthieu pour ces explications très pertinentes.

Abordons maintenant notre sujet principal, le refinancement hypothécaire avec Andrée.

Andrée, je me rappelle dans une récente capsule, tu nous mentionnais l'importance du de faire un budget. Évidemment encore plus pertinent dans un contexte d'inflation, qui ont un contexte de hausse d'intérêts. Tu nous disais que le budget c'était essentiel pour voir notre positionnement face à nos versements. La hausse des versements de nos de nos prêts hypothécaires. Tu disais aussi que la suite à l'exercice budgétaire qu'on aurait fait, ça va nous permettre d'évaluer notre capacité à justement à faire affronter ces hausses-là, capacité ou non, hein? Et ça va nous permettre aussi de dire mais ce que je dois faire des ajustements? Par où on commence? Par où on le prend le problème Andrée?

C'est une très bonne question Simon, mais si tu me permets avant d'y répondre, j'aimerais partager avec toi certaines statistiques intéressantes sur lesquelles je suis tombée récemment. Alors est-ce que tu savais que seulement la moitié des Canadiens faisaient un budget? Pour être plus précis, c'est 49% des gens qui font un budget. Ceux qui le font sont 2 fois moins nombreux à manquer à leurs obligations financières. Donc il y a déjà un plus là à faire, le budget. Puis les gens qui prennent le temps de le faire vont rembourser leur hypothèque plus rapidement et même leurs autres dettes vont être remboursées encore plus rapidement. Donc comme tu peux le constater, le budget c'est un outil qui est simple, qui est à la portée de tous et qui permet définitivement de prendre les actions requises afin de venir améliorer sa situation financière.

Je pense, Andrée, les statistiques en démontrent l'importance de faire un budget. Si toutefois l'on fait notre budget et puis qu'on doit prendre des actions pour être en mesure de pouvoir justement s'acquitter de nos futurs versements hypothécaires qui risquent d'être plus élevés. C'est quoi nos différentes options qui s'offrent à nous?

Ben en fait, une fois qu'on a retiré là de notre budget ce qu'on appelle les dépenses discrétionnaires, c'est style restaurant, abonnement, et cetera. Si ce n’est pas encore suffisant, à ce moment-là on n'a pas le choix, il faut regarder à réduire nos dettes. Une des façons de le faire comme vous êtes propriétaire, mais est-ce que vous avez de l'équité sur votre propriété? Alors c'est quoi l'équité? L'équité? C'est la différence entre la valeur marchande ou la valeur actuelle de votre propriété. Moins votre solde hypothécaire. On va prendre un exemple pour rendre ça peut être un petit peu plus compréhensible là pour tout le monde. Alors supposons qu’en juin 2020, vous avez acheté une propriété et que vous l'avez payé 400 000$ vous avez pris à cette époque-là une hypothèque d'un montant de 350 000$. Aujourd'hui 3 ans et demi plus tard, cette propriété-là elle vaut 500 000$. Quand je dis 500 000$, je suis assez à l'aise avec mon hypothèse parce qu’en fait depuis la pandémie, depuis mars 2020, le prix des propriétés a augmenté de plus de 25%, donc la propriété de 400 000$ en valent aujourd'hui 500 000$. C'est très réaliste donc si on revient à notre exemple qu'on avait, ça voudrait dire qu'on aurait une équité de 150 000$ sur notre propriété, c'est-à-dire le 500000 qu'elle vaut actuellement moins notre solde hypothécaire. Puis là je prends 350000 et je suis très conservatrice parce que vous avez fait des paiements depuis que vous avez pris cette hypothèque-là. mais pour rendre les choses simples, on va garder le 350. Ce qui veut dire que vous disposeriez d'une équité de 150 000$ sur votre propriété. Grâce à cette équité là justement, c'est là que vous pourriez refinancer votre propriété afin de vous permettre d'avoir des liquidités pour venir rembourser certaines dettes que vous avez à votre passif. Alors on doit savoir par contre qu’on ne peut pas refinancer plus de quatre-vingts pourcents de la valeur actuelle de votre propriété. Donc si votre propriété vaut 500 000$ quatre-vingts pourcents de 500 000$, vous pourriez donc avoir une nouvelle hypothèque d'un montant de 400 000$. Vous avez actuellement un solde au maximum de 350 000$. Ça, ça vous permettrait de dégager un 50 000$ pour rembourser des dettes et ce qu'on préconise, c'est de toujours rembourser vos dettes qui vous coûtent le plus cher en intérêt. Et dans ce cas-ci, ça va sûrement être des cartes de crédit ou encore des prêts style « Achetez maintenant, payez plus tard » et des choses comme ça.

Très clair, Andrée. Est-ce qu'il y a des frais associés au refinancement?

Ça se pourrait qu'il y ait certains frais. On pourrait vous demander par exemple d'avoir une évaluation sur votre propriété pour venir en confirmer la valeur marchande. Alors ça, on parle d'en moyenne d'un coût de 350$ environ. Un autre frais aussi qui pourrait être nécessaire. Ce sont des frais de notaire si on ne peut pas utiliser votre acte hypothécaire actuel. Et là on parle de frais qui pourraient aller là, qui tourneraient aux environs de 1500$.

Malheureusement, Andrée, si on ne dispose pas d'équité sur notre maison pour procéder à un refinancement, est-ce que d'autres alternatives qui s'offrent à nous?

Oui, oui, on a d'autres options. Exemple, on pourrait penser si vous avez une marge de crédit personnelle qui n’est pas utilisée ou qui est peu utilisée, mais ça pourrait être intéressant de rembourser certaines dettes qui portent intérêt plus haut que ce que votre taux d'intérêt est sur votre marge, que c'est une première option, une autre option si votre crédit vous le permet aussi, ça serait de consolider l'ensemble de vos dettes pour avoir un seul versement par mois, ce qui va être moindre que payer chacune des autres dettes. Finalement en dernier recours, mais si vous avez des placements, vous pourriez peut-être songer à les encaisser pour vous libérer des liquidités pour rembourser certaines dettes. Donc comme tu peux le voir, Simon, on a quand même quelques options qui s'offrent à vous. L'important c'est de toujours en discuter avec votre conseiller financier. Parce que ce qui importe, c'est que l'option que vous choisissiez réponde vraiment à vos besoins financiers.

Excellent conseil, Andrée. Merci beaucoup de ta présence aujourd'hui.

Merci encore une fois Matthieu d'avoir été avec nous.

Et à vous tous, Je vous souhaite un bon début d'année 2024 et je vous convie à une prochaine capsule Perspective immobilière dans quelques semaines.

Bonjour et merci de vous joindre à nous pour notre capsule Perspective immobilière du 6 décembre 2023. Aujourd'hui, je suis accompagné de Matthieu Arseneau. Salut Mathieu, 

Bonjour Simon 

Ainsi que Stéphanie Castonguay. Bon matin Stéphanie. 

Bonjour Simon, Bonjour Matthieu. 

Notre sujet du jour, le CELIAPP ou si vous préférez, le compte d'épargne libre d'impôt pour l'achat d'une première propriété. Mais juste avant d'entrer dans le vif du sujet, j'aimerais discuter avec Matthieu du contexte macroéconomique qui, comme vous le savez, influence le marché immobilier. 

Donc Matthieu, quelques questions pour toi. On constate récemment des signes de ralentissement économique. C'est quoi, selon toi, les derniers développements quant à la croissance économique et le marché de l'emploi? 

Bonjour à tous, merci Simon. Bon, au cours des dernières semaines, des dernières capsules, j'étais un peu l'oiseau de malheur, annonciateur des mauvaises nouvelles. Je dirais que ça ne sera pas très différent au niveau de la conjoncture économique. Malheureusement cette fois-ci encore, les données du 3e trimestre du PIB sont sorties récemment au Canada, contraction du PIB de 1.1% en rythme annualisé. Ce n’était pas attendu par les prévisionnistes, une stagnation était attendue, ça a surpris aussi la Banque du Canada. Il y avait certes le commerce international qui a nui, l'investissement dans les inventaires aussi plus faible qui a nui à la performance. Dans ce temps-là, on aime mieux regarder demande intérieure pour avoir une idée de la vigueur de l'économie domestique. Comment qu'elle compose avec la politique monétaire? Faut faire attention cette fois-ci, j'encourage les gens à enlever le gouvernement pour avoir une un portrait le plus clair possible. On a eu des fortes dépenses gouvernementales durant le trimestre. Si on exclut le gouvernement, la demande intérieure privée que je vous montre ici était en contraction durant le trimestre Donc déjà, on le voit, la politique monétaire restrictive ennuie. Consommation en stagnation depuis 2 trimestres et l'investissement des entreprises aussi, qui a peiné dans le trimestre, clairement, les hausses de taux d'intérêt impactent les consommateurs et les entreprises à ce moment-ci. Donc si on regarde au niveau du marché du travail, Simon, on voit que la situation n'est pas plus rose. Ça corrobore la faiblesse du secteur privé qu'on voit. Taux de chômage en augmentation pour les 8 derniers mois. Ça reste un taux de chômage bas sur une base historique. Vous pouvez le voir la ligne rouge sur le graphique. On est revenu au niveau pré pandémique donc clairement la politique monétaire restrictive fait en sorte que l'embauche ne suit pas le rythme d'augmentation de la population à ce moment ci. Donc les chiffres continuent d'être bons en termes de croissance de l'emploi mais faut faire attention, la population augmente tellement qu’elle n'est pas absorbée dans le marché du travail à ce moment-ci. Donc on a un marché du travail qui se détend. Les nouveaux arrivants peinent dans le contexte actuel, quand on regarde les commentaires que statistique Canada a fait à cet égard-là dans leur dernière communication mais il n’y a pas juste ça, il y a des licenciements qu'on observe aussi qui semblent s'accélérer à ce moment-ci. D'ailleurs, on le voit à la ligne bleue ici par des chômeurs qui ont été licenciés et en augmentation. Donc ce n’est pas des départs volontaires mais bien imposés par l'employeur qu'on voit une augmentation à ce niveau-là qui montre la faiblesse du secteur privé à ce moment-ci. 

Les choses changent rapidement hein? Il n'y a pas si longtemps on parlait de pénurie de main-d'œuvre. Les entreprises se plaignaient de ça. Je ne sais pas si tu nous en dire plus là-dessus Matthieu, puis également, ça signifie quoi selon toi pour l'inflation?

Clairement là, il n'y a pas 18 mois quand on regardait les sondages, au début des hausses de taux d'intérêt. On sonde les petites et moyennes entreprises, FCI le fait à tous les mois et la première préoccupation était les pénuries de main-d'œuvre, comme on peut le voir en mai 2022. Pénurie de main-d'œuvre qualifiée, pénurie de main-d'œuvre non qualifiée. Le manque d'intrants avec les problèmes à la chaîne d'approvisionnement qui avait au niveau mondial suite à la COVID. Gros renversement, maintenant la demande intérieure insuffisante. À l'époque, c'était 23% des PME qui s'en préoccupaient, mais ça a doublé et c'est devenu la première préoccupation au mois de novembre 2023. Donc le, il y a tout un renversement de préoccupations des PME et donc je pense que pénurie de main-d'œuvre c'est quelque chose qui n'est plus pertinent de parler au niveau cyclique. On verra au niveau structurel avec le vieillissement de la population. Au niveau cyclique, les pénuries de main-d'œuvre se sont clairement estompées et ça se reflète sur l'inflation. À ta question, on serait dans une mauvaise situation si on avait de la faiblesse économique comme on observe là et de l'inflation qui demeurait élevée, ce qui compliquerait la tâche des banquiers centraux. Mais non, je vous dirais au cours des derniers mois, il y a une amélioration qu'on observe au niveau de l'inflation de base qui est à son plus bas depuis 2021 à ce moment-ci en augmentation année sur année. Donc une bonne nouvelle qui ouvre la porte à de potentiels baisses de taux pour donner un peu d'oxygène à une économie qui semble en avoir besoin. 

Donc Mathieu, si je te, je te comprends bien. Les investisseurs sont en droit de s'attendre à une potentielle baisse de taux au printemps prochain. Qu'est-ce que ça va vouloir dire pour le marché de l'habitation? 

C'est le scénario qu'on défend depuis un certain temps. Des premières baisses de taux au 2e trimestre de 2024, on peut le voir sur le graphique. Le taux directeur décidé par la Banque du Canada n'a pas baissé, il est encore à son sommet de 5%, mais désormais le marché est d'accord avec notre propre scénario qui va avoir des baisses de taux au 2e trimestre et ça se reflète sur les taux obligataires, 5 ans, vous voyez qu'ils sont en forte baisse à ce moment-ci. Ça se reflète aussi sur les taux hypothécaires qui ont commencé à baisser, les taux hypothécaires 5 ans. Donc encore là une certaine bonne nouvelle pour le marché de l'habitation. Dans le contexte actuel où désormais, les investisseurs s'attendent à des baisses de taux, c'est une bonne nouvelle parce que l'activité est au ralenti après un léger rebond d'activité, on voit que là, les ventes de maisons sont en baisse, vont peiner peut-être aussi un certain temps avec les difficultés sur le marché du travail. Les inscriptions sont en en forte augmentation aussi, donc l'inventaire qui monte dans le marché de la revente fait en sorte que les prix des maisons recommençaient à baisser. Donc oui, c'est un contexte économique difficile, mais quand même, la bonne nouvelle, c'est qu'on le sait, la abordabilité qui est à des niveaux très préoccupant à ce moment ci au niveau canadien. Bénéficier à ce moment-ci de de baisse de taux d'intérêt au taux hypothécaires 5 ans et des prix des maisons qui pourraient se poursuivre pendant un certain temps que l'inventaire qui monte. Donc je dirais dans toutes ces mauvaises nouvelles là que j'ai Simon, on peut espérer qu’au cours des 12 prochains mois, il y aura potentiellement une amélioration de la abordabilité au Canada. Merci beaucoup Matthieu pour cette mise en contexte économique somme toute, positive. 

Si vous le voulez bien maintenant, nous allons aborder notre sujet principal qui était le CELIAPP, qui est un outil qui connaît un grand engouement présentement chez les premiers acheteurs qui veulent devenir propriétaires de maisons. Avant de commencer, ceci dit, j'aimerais féliciter les collègues de la Banque pour le travail exceptionnel qui a fait que la Banque Nationale a été la première institution financière au Canada à offrir ce produit là à nos clients depuis avril dernier. 

Donc Stéphanie, commençons par le début. Qu'est-ce qu'est le CELIAPP? 

Oui, le CELIAPP, le tout nouveau compte d'épargne libre d'impôt pour l'achat d'une première. En résumé, Simon le Célia est un compte enregistré qui permet aux acheteurs d'une première habitation de cotiser jusqu'à 8000$ par année et jusqu'à 40000$ à vie, déductibles d'impôts. Les revenus de placement dans le CELIAPP sont exempts d'impôts et aussi le retrait pour l'achat d'une première habitation est non remboursable et non imposable. Une fois ouvert, vous avez jusqu'à 15 ans pour effectuer votre retrait pour l'achat de votre première habitation. Et, les droits de cotisation s'accumulent seulement à partir de l'année de l'ouverture du compte, donc une fois ouvert, il est possible de reporter à l'année suivante un maximum de 8000$ de droits inutilisés. 

J'imagine Stéphanie qui a des conditions à respecter pour ouvrir un CELIAPP? 

Oui, tout à fait donc pour ouvrir un CELIAPP, vous devez être un résident du Canada, être âgé entre 18 et 71 ans et être considéré comme acheteur d'une première habitation, ce qui signifie que vous ne devez pas avoir vécu dans une habitation admissible dont vous ou votre conjoint étiez propriétaire à tout moment au cours de l'année en cours ou des 4 années précédentes. 

Stéphanie, dernière question pour toi, pourquoi ça serait potentiellement une bonne idée soit d'ouvrir un compte ou de cotiser si on a déjà un compte ouvert de CELIAPP avant le 31 décembre de cette année? 

Oui, bien tout d'abord, Simon, l'avantage d'ouvrir votre CELIAPP cette année et de commencer dès maintenant à accumuler des droits de cotisation. Donc comme je l'ai mentionné, les droits de cotisation s'accumulent seulement l'année de l'ouverture du compte. Donc une fois ouvert, il est possible de le reporter à l'année suivante. Un maximum de 8000$ de droits inutilisés. Alors par exemple, si vous ouvrez votre compte cette année mais sans y investir l'année prochaine, vous pourrez cotiser jusqu'à 16000,00$. Également, contrairement au REER, les cotisations que vous versez au CELIPP au cours des 60 premiers jours de l'année ne sont pas déductibles dans votre rapport d'impôt de l'année précédente. Alors l'avantage de cotiser au CELIAPP avant le 31 décembre de cette année est que vous pouvez déduire le montant de vos cotisations de votre revenu imposable pour cette année, cette économie d'impôt vous permettra également d'avoir plus d'argent pour cotiser à votre CELIAPP pour l'année suivante. Donc, le nouveau CELIAPP vous aide à accumuler plus rapidement votre mise de fonds pour l'achat de votre première propriété. Alors Simon, si les gens qui nous écoutent, si vous pensez être admissible dès aujourd'hui, je vous invite à valider avec votre conseiller votre conseillère financière la meilleure option pour vous. 

Effectivement, merci beaucoup de tes excellentes recommandations. C'était très clair aussi tes explications sur ce produit comme on vient de le voir le CELIAPP. C'est un outil qui est quand même assez puissant pour accéder à la propriété et vous permet comme on l'a vu d'épargner plus rapidement, plus efficacement et en plus de bénéficier d'avantages fiscaux. Il permet aussi de diversifier vos sources de financement pour votre mise de fonds et évidemment aussi en complément avec le REER Et le CELI. Si vous souhaitez toutefois en savoir plus sur le CELIAPP Je vous conseille d'aller soit sur notre site internet ou bien de consulter comme le disait Stéphanie, votre conseiller financier. 

Donc encore une fois, merci Mathieu, ta présence aujourd'hui. Merci beaucoup également à toi Stéphanie. Et à vous tous, je vous souhaite de très joyeuses fêtes et je vous convie à notre prochain rendez-vous de Perspective Immobilière en janvier prochain.

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