Acheter une maison seul : tout ce qu’il faut savoir

11 décembre 2024 par Banque Nationale
Photo d’une femme assise sur son canapé avec son chien et son chat pour un article sur l’achat de maison seul.

Avec l’augmentation continue des prix des maisons, l'accès à la propriété devient difficile pour les premières acheteuses et premiers acheteurs et encore plus pour les célibataires. Vous êtes tentés par ce projet, mais la responsabilité financière d’un tel achat vous inquiète? Voici quelques conseils pour vous aider à atteindre votre objectif.

Les avantages à devenir propriétaire

Acquérir une propriété contribue à construire son patrimoine. Pour bon nombre d'acheteuses et d'acheteurs, l’hypothèque est d’ailleurs une forme d’épargne forcée. Elle apparaît alors plus facile que de se discipliner à continuellement mettre de l’argent de côté. C’est pourquoi plusieurs préfèrent acheter plutôt que de louer.

Devenir propriétaire est aussi un choix de style de vie. Un parent célibataire, par exemple, pourrait acheter une maison avec une grande cour pour ses enfants, une salle de jeu et une chambre au sous-sol pour son jeune ado. Ces caractéristiques sont souvent plus difficiles à trouver en location. Acheter une propriété vous permet de la choisir en tenant compte de vos goûts et de vos besoins actuels.

Cependant, dans le futur, la maison que vous aurez choisie en tant que célibataire ne conviendra peut-être plus si votre situation conjugale change. Vous pourrez alors vendre et bénéficier de la hausse de sa valeur au moment de conclure la transaction.

Les inconvénients d’acheter une maison seule ou seul

Être une ou un propriétaire célibataire comporte aussi certains défis. 

Entre autres, vous trouverez probablement plus difficile d’accumuler la mise de fonds nécessaire avec un seul revenu. Le montant que votre institution financière acceptera de vous prêter pourrait aussi être moindre. En cas de difficultés ou d’imprévus, vous ne pourrez compter sur personne d’autre pour payer l’hypothèque.

Vous serez aussi l’unique responsable de l’entretien et du maintien de la résidence. C’est d’ailleurs pourquoi plusieurs célibataires préfèrent acheter un condo.

Toutefois, il ne faut pas oublier que cette propriété sera la vôtre et que sa valeur pourra augmenter avec le temps. À plus long terme, vous y gagnerez certainement.

→ Choisir entre acheter ou louer son prochain logement n’est pas chose aisée. Consultez notre article sur le sujet pour vous aider à faire le point sur vos envies et vos projets.

Les étapes pour devenir propriétaire

Étape 1 : Déterminez combien vous pouvez payer

Si vous souhaitez devenir propriétaire, la première chose à faire est d’établir un budget. Vous devriez y noter tous vos revenus et vos dépenses, incluant le remboursement de vos dettes. Vous pourrez ainsi avoir un portrait clair de votre situation et de combien vous êtes en mesure d’épargner. 

Cette étape vous aidera à déterminer le montant maximal que vous pourrez consacrer à votre future maison. Des calculateurs en ligne peuvent d’ailleurs vous aider à évaluer votre capacité d’emprunt.

Et surtout, quand vient le moment de planifier votre achat n’oubliez pas les frais supplémentaires : frais de notaire, taxes municipales et scolaires, entretien, rénovations, etc. Il ne faut surtout pas les sous-estimer.

Consultez les 6 questions à se poser avant son premier achat.

Étape 2 : Préparez vos finances

Après avoir fait votre budget, vous serez en mesure de préparer vos finances en vue de devenir une ou un propriétaire célibataire. Voici les éléments auxquels vous devriez vous attarder.

Améliorez votre crédit

Si votre crédit a connu quelques malchances, vous auriez avantage à essayer de l’améliorer. C’est possible en faisant vos paiements à temps et en évitant de remplir vos cartes de crédit, par exemple.

D’ailleurs, vous devriez aussi vérifier que votre dossier ne comporte pas d’erreurs nuisibles. Il peut s’agir d’une adresse postale qui n’a pas été mise à jour, de renseignements personnels erronés ou encore d’un paiement effectué à temps, mais marqué en retard. Assurez-vous que tous les comptes inscrits à votre dossier sont bel et bien les vôtres. Un compte qui y figure à votre insu signifie peut-être un vol d’identité.

Finalement, les jeunes n’ayant pas d’historique de crédit peuvent avoir plus de difficulté à obtenir un prêt. Dans ce cas, l’aide d’un co-emprunteur est parfois requise.

Remboursez vos dettes

Comme elles nuisent à votre capacité d’emprunt, vous devriez les rembourser. Si vous achetez une maison seule ou seul, vos finances seront moins à risque si vous avez peu de dettes.

Pour en savoir plus, consultez notre article : Gestion de dettes : comment payer ses dettes?

Accumulez la mise de fonds

Avant de vous accorder un prêt hypothécaire, votre institution financière exigera que vous épargniez au minimum 5 % du prix d’achat. Si vous avez moins de 20 %, vous devrez payer la prime d’assurance de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL). Son prix varie en fonction du pourcentage de votre mise de fonds. Le montant sera ajouté à votre prêt hypothécaire.

Si vous avez un régime enregistré d’épargne retraite (REER), vous pourriez l’utiliser pour votre mise de fonds. Le régime d’accès à la propriété (RAP) permet d’y retirer jusqu’à 60 000 $ sans payer d’impôt.

Le compte épargne libre d’impôt pour l’achat de votre première propriété (CELIAPP) est également une excellente option d’épargne pour acheter votre première propriété. L’argent que vous y déposerez sera déductible d’impôt. Vous pourrez ensuite utiliser le montant amassé comme mise de fonds pour l’achat d’une première habitation, sans devoir le rembourser après son retrait.

Prévoyez les autres frais

L’acquisition d’une maison entraîne plusieurs autres dépenses ponctuelles : droits de mutation (taxe de bienvenue), notaire, déménagement, travaux d’aménagement et de rénovations, etc. Mieux vaut prévoir le coup.

Étape 3 : Magasinez votre maison

Pensez à vos besoins, vos intérêts, votre mode de vie. En tant que célibataire, vous aurez peut-être besoin de moins d’espace. Souhaitez-vous habiter un quartier en particulier ? Aimez-vous rénover ou préférez-vous une résidence clé en main ? Voulez-vous une cour ? Prévoyez-vous vous installer pour plusieurs années ?

Une courtière ou un courtier immobilier peut vous aider dans vos recherches et dans les discussions avec la vendeuse ou le vendeur. Si vous avez déjà obtenu une préqualification hypothécaire, cela peut être un atout dans vos négociations.

Avant d’acheter, faites aussi inspecter la propriété. Pour quelques centaines de dollars, cette démarche vous évitera de bien mauvaises surprises. Choisissez une inspectrice ou un inspecteur membre d’une association professionnelle et assurez-vous qu’elle ou il détient une assurance-responsabilité. Cette personne vous guidera quant aux travaux importants à effectuer.

Étape 4 : Choisissez votre hypothèque

Au moment de choisir votre hypothèque, votre premier réflexe sera probablement de rechercher le meilleur taux. C’est important, mais d’autres éléments doivent aussi être considérés.

Taux fixe ou variable

Comme la responsabilité de faire les paiements ne repose que sur vos épaules, vous préférerez sûrement un taux fixe. Avec un seul revenu, votre marge de manœuvre pourrait être réduite en cas de hausse de taux.

Consultez notre article : Hypothèque : taux fixe ou taux variable, lequel choisir?

Terme de votre prêt

Si vous espérez rencontrer l'âme sœur dans les prochaines années, peut-être qu’une durée plus courte conviendrait mieux. En cas de déménagement ou de modifications apportées à l’hypothèque, n’oubliez pas que vous devrez payer une pénalité si vous rompez votre contrat.

Crédit supplémentaire

Si vous prévoyez faire des rénovations importantes, profitez-en pour demander une marge de crédit.

Une conseillère ou un conseiller pourra vous guider vers le meilleur produit en fonction de vos besoins.

Étape 5 : Protégez-vous!

En tant que célibataire, vous ne pouvez pas compter sur une ou un partenaire en cas de maladie ou de perte d’emploi. Il est donc important de vous protéger correctement.

Bâtissez-vous un fonds d’urgence

En général, nous recommandons de mettre de côté l’équivalent de trois mois de salaire dans un fonds d’urgence. Pour les travailleuses et travailleurs autonomes, qui pourraient donc faire face à des situations plus précaires, nous conseillons même six mois. Cela pourrait servir à compenser une perte de salaire ou encore à payer une réparation urgente.

Consultez notre article sur le fonds d'urgence, pour vous aider à faire face aux imprévus.

Assurances invalidité et maladie grave

Vous avez peut-être une assurance invalidité au travail, mais elle pourrait être insuffisante. Habituellement, les assurances collectives ne couvrent pas la totalité de votre salaire. Vous auriez alors l’esprit plus tranquille si une assurance supplémentaire remboursait votre hypothèque durant votre invalidité.

Quant à l’assurance maladie grave, le montant reçu après un diagnostic est utile pour pallier une perte de revenu. Il pourrait également payer des dépenses comme un fauteuil roulant ou les services d’une infirmière à domicile.

L'achat d'une maison seule ou seul peut s'avérer plus complexe qu'en couple, surtout s’il s’agit de votre première propriété. Le célibat ne doit toutefois pas être vu comme un frein à l’accès à la propriété : il s’agit surtout de bien se préparer pour cette transaction importante.

 

- Vous vous demandez : ça vient d’où la cote de crédit? Je vous explique ça plus vite que le temps que ça me prend pour faire du popcorn. La cote de crédit, c’est un chiffre. Mais c’est comme un bol de popcorn. On veut qu’il soit gros.

- Plus gros.

- Plus votre cote est bonne, moins il y a de risque de vous prêter de l’argent. Le score va de 300 à 900. À 750, c’est un bon score. Mais ce n’est pas tout! Cette cote-là se retrouve aussi dans votre bureau de crédit, qui est aussi pris en compte pour évaluer votre niveau de risque.

- On a un bureau nous autres? Y’a tu une fenêtre dans ce bureau-là? J’ai une plante, moi.

- Bureau, c’est juste un mot, là. Dans votre bureau de crédit, on retrouve votre historique de crédit puis vos informations personnelles. Les compagnies comme les télécoms, les banques, les assurances s’en servent pour déterminer la probabilité que vous fassiez vos paiements. Il y a différents facteurs qui influencent votre cote de crédit comme: Le nombre de nouvelles demandes de crédit que vous faites. Puis, votre historique de paiement. Si vous payez à temps c’est bon. Si vous payez souvent puis avant la fin du mois, c’est encore mieux. Moi, mettons, j’ai une carte de crédit. Puis pour l’instant, les seules affaires qu’il y a dessus c’est...

- La semaine des zombies. Le mois des zombies. La pleine lune des zombies.

- OK. Pour payer les 60 $ que ça m’a coûtés, je vais faire 2 paiements de 20 $ ce mois-ci, puis un autre le mois prochain. Parce que le plus important, c’est de payer le montant minimum dû à temps.

- Y’a un mythe qui dit que de vouloir accéder à son bureau de crédit c’est dangereux, que ça peut nuire à votre historique de crédit.

- C’est faux! Vous gagnez à le demander. Comme dans: Je viens de gagner.

- Qu’est-ce que t’as gagné?

- Une machine à popcorn ça l’air.

- Eille, j’en voulais moi de ça. C’est moi qui l’ai fait.

Notes légales 

Toute reproduction totale ou partielle est strictement interdite sans l’autorisation préalable écrite de la Banque Nationale du Canada.

Les articles et renseignements accessibles sur ce site Internet sont protégés par les lois sur le droit d'auteur en vigueur au Canada ou dans d'autres pays, le cas échéant. Les droits d’auteur dans ces articles et renseignements peuvent appartenir à la Banque Nationale du Canada ou à d'autres personnes. Toute reproduction, rediffusion, communication par télécommunication, incluant par référence via un hyperlien, ou toute autre utilisation non explicitement permise, de la totalité ou d’une partie de ces articles et renseignements, est interdite sans le consentement préalable et écrit de leur titulaire respectif.

Le contenu de ce site ne doit en aucune façon être interprété, considéré ou utilisé comme s’il constituait des conseils d’ordre financier, juridique, fiscal ou autre. La Banque Nationale et ses partenaires en contenu ne peuvent être tenus responsables des dommages que vous pourriez subir dans le cadre d’une telle utilisation.

Nous tenons à vous informer que l'information présentée sur ce site web, qu'elle soit d'ordre financier, fiscal ou réglementaire, pourrait ne pas être valable à l'extérieur de la province du Québec.

Cet article est offert par la Banque Nationale, ses filiales et les entités de son groupe à titre informatif seulement. Il ne crée aucune obligation légale ou contractuelle pour la Banque Nationale, ses filiales et les entités de son groupe et le contenu des programmes et des conditions qui y sont décrits est sujet à changement.

Les hyperliens contenus dans cet article pourraient rediriger vers un site externe qui n’est pas administré par la Banque Nationale. La Banque ne peut être tenue responsable du contenu de ce site externe ni des dommages résultant de son utilisation.

Les opinions présentées dans ce texte sont celles de la personne interviewée. Elles ne reflètent pas nécessairement les opinions de la Banque Nationale ou de ses filiales.

Pour tout conseil concernant vos finances et celles de votre entreprise, veuillez consulter votre conseiller de la Banque Nationale, votre planificateur financier ou, le cas échéant, tout professionnel (comptable, fiscaliste, avocat, etc.).