Les avantages à devenir propriétaire
Acquérir une propriété contribue à construire son patrimoine. Pour de nombreux acheteurs, l’hypothèque est d’ailleurs une forme d’épargne forcée. Elle apparaît alors plus facile que de se discipliner à continuellement mettre de l’argent de côté. C’est pourquoi plusieurs préfèrent acheter plutôt que de louer.
Devenir propriétaire est aussi un choix de style de vie. Un parent célibataire, par exemple, pourrait acheter une maison avec une grande cour pour ses enfants, une salle de jeu et une chambre au sous-sol pour son jeune ado. Ces caractéristiques sont souvent plus difficiles à trouver en location.
Acheter une propriété vous permet de la choisir en tenant compte de vos goûts et de vos besoins actuels. Cependant, dans le futur, la maison que vous aurez choisie en tant que célibataire ne conviendra peut-être plus si votre situation conjugale change. Vous pourrez alors la vendre et bénéficier de la hausse de sa valeur au moment de conclure la transaction.
Les inconvénients d’acheter une maison seul
Être un propriétaire célibataire comporte aussi certains défis.
Entre autres, vous trouverez probablement plus difficile d’accumuler la mise de fonds nécessaire avec un seul revenu. Le montant que votre institution financière acceptera de vous prêter pourrait aussi être moindre. En cas de difficultés ou d’imprévus, vous ne pourrez compter sur personne d’autre pour payer l’hypothèque.
Vous serez aussi le seul responsable de l’entretien et du maintien de la résidence. C’est d’ailleurs pourquoi plusieurs célibataires préfèrent acheter un condo.
Toutefois, il ne faut pas oublier que cette propriété sera la vôtre et que sa valeur pourra augmenter avec le temps. À plus long terme, vous y serez certainement gagnant.
Étape 1 : Déterminez combien vous pouvez payer
Si vous souhaitez devenir propriétaire, la première chose à faire est d’établir un budget. Vous devriez y noter tous vos revenus et vos dépenses, incluant le remboursement de vos dettes. Vous pourrez ainsi avoir un portrait clair de votre situation et de combien vous êtes en mesure d’épargner. Cette étape vous aidera à déterminer le montant maximal que vous pourrez consacrer à votre future maison. Des calculateurs disponibles en ligne peuvent d’ailleurs vous aider à évaluer votre capacité d’emprunt.
Au moment de planifier votre achat, pensez à tous les frais supplémentaires : frais de notaire, taxes municipales et scolaires, entretien, rénovations, etc. Il ne faut surtout pas les sous-estimer.
Étape 2 : Préparez vos finances
Après avoir fait votre budget, vous serez en mesure de préparer vos finances en vue de devenir un propriétaire célibataire. Voici les éléments auxquels vous devriez vous attarder.
Améliorez votre crédit
Si votre crédit est entaché par quelques malchances, vous auriez avantage à essayer de l’améliorer. C’est possible en faisant vos paiements à temps et en évitant de remplir vos cartes de crédit, par exemple.
D’ailleurs, vous devriez aussi vérifier que votre dossier ne comporte pas d’erreurs nuisibles. Il peut s’agir d’une adresse postale qui n’a pas été mise à jour, de renseignements personnels erronés ou encore d’un paiement effectué à temps, mais marqué en retard. Assurez-vous que tous les comptes inscrits à votre dossier sont bel et bien les vôtres. Un compte qui y figure à votre insu signifie peut-être un vol d’identité.
Finalement, les jeunes n’ayant pas d’historique de crédit peuvent avoir plus de difficultés à obtenir un prêt. Dans ce cas, l’aide d’un co-emprunteur est parfois requise.
Remboursez vos dettes
Comme elles nuisent à votre capacité d’emprunt, vous devriez les rembourser. Si vous achetez une maison seul, vos finances seront moins à risque si vous avez peu de dettes.
Accumulez la mise de fonds
Avant de vous accorder un prêt, votre institution financière exigera que vous épargniez au minimum 5 % du prix d’achat. Si vous avez moins de 20 %, vous devrez payer la prime d’assurance de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL). Son prix varie en fonction du pourcentage de votre mise de fonds. Le montant sera ajouté à votre prêt hypothécaire.
Si vous possédez un régime enregistré d’épargne retraite (REER), vous pourriez l’utiliser pour votre mise de fonds. Le régime d’accès à la propriété (RAP) permet d’y retirer jusqu’à 35 000 $ sans payer d’impôt. Vous pourriez aussi accumuler la somme nécessaire dans un compte d’épargne libre d’impôt (CELI) où vos économies fructifient à l’abri de l’impôt.
Prévoyez les autres frais
L’acquisition d’une maison entraîne plusieurs autres dépenses ponctuelles : droits de mutation (taxe de bienvenue), notaire, déménagement, travaux d’aménagement et de rénovations, etc. Mieux vaut prévoir le coup.
Étape 3 : Magasinez votre maison
Pensez à vos besoins, vos intérêts, votre mode de vie. En tant que célibataire, vous aurez peut-être besoin de moins d’espace. Souhaitez-vous habiter un quartier en particulier ? Aimez-vous rénover ou préférez-vous une résidence clé en main ? Voulez-vous une cour ? Prévoyez-vous vous installer pour plusieurs années ?
Un courtier immobilier peut vous aider dans vos recherches et dans les discussions avec le vendeur. Si vous avez déjà obtenu une préqualification hypothécaire, cela peut être un atout dans vos négociations.
Avant d’acheter, faites aussi inspecter la propriété par un professionnel. Pour quelques centaines de dollars, cette démarche vous évitera de bien mauvaises surprises. Choisissez un inspecteur membre d’une association professionnel et assurez-vous qu’il détient une assurance-responsabilité. Il vous guidera quant aux travaux importants à effectuer.
Étape 4 : Choisissez votre hypothèque
Au moment de choisir votre hypothèque, votre premier réflexe sera probablement de rechercher le meilleur taux. C’est important, mais d’autres éléments doivent aussi être considérés.
Taux fixe ou variable
Comme la responsabilité de faire les paiements ne repose que sur vos épaules, vous préférerez sûrement un taux fixe. Avec un seul revenu, votre marge de manœuvre pourrait être réduite en cas de hausse de taux.
Terme de votre prêt
Si vous êtes à la recherche de l’âme sœur, peut-être qu’une durée plus courte conviendrait mieux. En cas de déménagement ou de modifications apportées à l’hypothèque, n’oubliez pas que vous devrez payer une pénalité si vous rompez votre contrat.
Crédit supplémentaire
Si vous prévoyez faire des rénovations importantes, profitez-en pour demander une marge de crédit.
Un conseiller pourra vous guider vers le meilleur produit en fonction de vos besoins.
Étape 5 : Protégez-vous !
En tant que célibataire, vous ne pouvez pas compter sur un partenaire en cas de maladie ou de perte d’emploi. Il est donc important de vous protéger correctement.
Fonds d’urgence
En général, les experts recommandent de mettre de côté l’équivalent de trois mois de salaire dans un fonds d’urgence. Pour les travailleurs autonomes, qui pourraient donc faire face à des situations plus précaires, ils conseillent même six mois. Cela pourrait servir à compenser une perte de salaire ou encore à payer une réparation urgente.
Assurances invalidité et maladie grave
Vous avez peut-être une assurance invalidité au travail, mais elle pourrait être insuffisante. Habituellement, les assurances collectives ne couvrent pas la totalité de votre salaire. Vous auriez alors l’esprit plus tranquille si une assurance supplémentaire remboursait votre hypothèque durant votre invalidité.
Quant à l’assurance maladie grave, le montant reçu après un diagnostic est utile pour pallier une perte de revenu. Il pourrait également payer des dépenses comme un fauteuil roulant ou les services d’une infirmière à domicile.
Acheter une maison seul présente certains enjeux, surtout s’il s’agit de votre première propriété. Le célibat ne doit toutefois pas être vu comme un frein à l’accès à la propriété : il s’agit surtout de bien se préparer pour cette transaction importante. Si des doutes subsistent, pensez à en discuter avec votre conseiller.