Quelles stratégies adopter pour payer moins d’impôt?

19 janvier 2024 par Banque Nationale
Photo d’une jeune femme souriante pour un article sur les stratégies pour payer moins d’impôts

La différence entre un salaire brut et un salaire net peut surprendre. Il existe heureusement plusieurs façons de réduire cet écart et donc de payer moins d’impôt. Suivez les prochaines étapes et laissez moins d’argent sur la table.

1. Comprenez mieux vos impôts grâce à notre glossaire

Avant d’aller plus loin, visionnez cette vidéo pour mieux comprendre les bases de l’imposition. 


Maintenant que c’est fait, voici les définitions de quelques termes courants.

  • Salaire brut : c’est le montant que vous recevez avant que les différentes déductions soient prélevées (impôt fédéral et provincial, assurance-emploi, cotisations à un régime de retraite, prime d’assurances collectives, etc.).
  • Salaire net : c’est le montant qui vous reste après les déductions nommées dans la définition précédente.
  • Revenu imposable : c’est la portion de votre revenu annuel sur laquelle l’impôt est appliqué. Le revenu annuel comprend votre salaire et les autres entrées d’argent comme : boni, bourse d’études, pourboires, revenus des placements, etc.
  • Taux d’imposition : il s’agit du pourcentage de votre revenu prélevé en impôt. Au Canada, vous payez l’impôt à la fois au fédéral et au provincial. Le taux d’imposition provincial, lui, varie selon les provinces. 
  • Paliers d’imposition : au Canada, le système d’imposition est progressif. Autrement dit : plus vous faites d’argent, plus vous payez d’impôt. Différents paliers d’imposition peuvent être appliqués en fonction de votre revenu imposable.

2. Réduisez votre revenu imposable  

Voici quelques façons efficaces de réduire votre revenu imposable, et donc l’impôt que vous avez à payer.

Cotisez au maximum à votre REER

Votre taux d’imposition est élevé? Sachez que l’argent que vous versez dans un REER réduit votre revenu imposable. Plus vous cotisez, plus vous économisez en impôts. Il est toutefois important de savoir que chaque personne a une limite de cotisation annuelle, soit le montant maximum qu’elle peut investir dans un REER en une année. Celle-ci varie en fonction de votre revenu. Consultez votre avis de cotisation émis par l’Agence du revenu du Canada pour connaître la vôtre.

En plus de réduire votre revenu imposable, vos cotisations au REER ainsi que les gains que vous réalisez demeurent à l’abri de l’impôt tant et aussi longtemps que vous ne les retirez pas. Les montants que vous retirez de votre REER, sauf si vous le faites via le RAP ou le REEP, sont imposables et s’ajoutent à votre revenu imposable.

Il faut toutefois savoir qu’un REER devrait principalement servir à investir pour votre retraite. Et parce que votre revenu imposable à la retraite risque d’être moins élevé que le revenu imposable que vous aviez durant votre vie active, vous payerez moins d’impôt en retirant des sommes de votre REER une fois à la retraite. C’est donc plus avantageux d’un point de vue fiscal d’attendre avant de retirer des sommes.

Pictogramme ampoule qui s’allume

Bon à savoir : vous avez besoin de plus d’argent pour cotiser à votre REER? En optant pour un prêt à terme ou une marge de crédit, vous pouvez maximiser votre remboursement d’impôt puis l’utiliser pour payer votre prêt tout en épargnant pour vos projets. Consultez notre article Prêt et marge REER pour en apprendre plus.

→    Voyez comment une cotisation au REER peut vous faire économiser de l’impôt avec ces quatre exemples concrets : Cotiser à son REER pour payer moins d’impôt : 4 cas concrets.

Cotisez au maximum à votre CELIAPP

Vous pensez acheter votre première propriété? Le nouveau compte d’épargne libre d’impôt pour l’achat d’une première propriété (CELIAPP) permet de réduire votre revenu imposable.

Le CELIAPP offre les mêmes avantages fiscaux que le REER : les cotisations réduisent votre revenu imposable et les rendements de vos placements sont à l’abri de l’impôt. Et les montants que vous retirez de votre CELIAPP pour acheter une première propriété sont non imposables.

Il est possible de cotiser jusqu’à un maximum de 8 000 $ par année, avec un plafond à vie
de 40 000 $.

→    Consultez notre article sur le CELIAPP pour en apprendre plus sur celui-ci.

Pensez au fractionnement du revenu

Vous vivez en couple? Le fractionnement du revenu peut être une option intéressante pour vous. Ça, c’est quand la personne qui a le plus grand revenu du couple transfère de l’argent à l’autre pour que l’impôt total soit diminué. Pour beaucoup de couples retraités, il s’agit d’une option intéressante.

→    Consultez notre article sur le fractionnement du revenu pour en apprendre plus sur celui-ci.

Vous pouvez aussi cotiser au REER de votre partenaire, et ce, même si vous avez déjà 71 ans, soit l’âge limite auquel on peut normalement cotiser à un REER, tant et aussi longtemps que votre partenaire a moins de 71 ans. Il faut toutefois savoir que les cotisations que vous effectuez dans le REER de votre partenaire lui appartiennent.

3. Profitez des avantages fiscaux de tous les comptes et régimes enregistrés

Il n’y a pas que le REER et le CELIAPP qui présentent des avantages fiscaux, les autres comptes et régimes enregistrés aussi. Ils ont d’ailleurs été créés par le gouvernement fédéral afin d’inciter les gens à épargner davantage.

Il est possible de détenir plusieurs types de comptes et de régimes. Il est toutefois important de ne jamais perdre de vue vos besoins et vos objectifs d’épargne pour vous aider à faire des choix d’investissement éclairés. En effet, chaque véhicule d’épargne a ses particularités : par exemple, le CELI est une bonne option pour un projet à court terme ou moyen terme. Le REEE, quant à lui, permet d’épargner pour les études postsecondaires de vos enfants.

→    Pour savoir quelle est la solution d’épargne adaptée à vos besoins, consultez notre article :
Connaissez-vous les comptes et régimes d’épargne enregistrés?

Investissez à l’abri de l’impôt grâce au CELI

Tout comme le REER et le CELIAPP, le compte d’épargne libre d’impôt (CELI) permet de faire fructifier son argent à l’abri de l’impôt. En plus, ses retraits ne sont pas imposables. Vous disposez toutefois d’une limite de cotisation annuelle. Et si vous ne l’atteignez pas? Alors vous pouvez reporter vos droits de cotisation inutilisés aux années suivantes. 

→    Consultez notre article sur le CELI pour trouver des réponses à vos questions.

Icône plante avec symbole de dollar

Bon à savoir : il est souvent plus facile d’épargner de petites sommes au fur et à mesure que de dégager un gros montant une fois par an. C’est pourquoi mettre en place des prélèvements automatiques est une excellente façon d’épargner toute l’année. Voyez tous nos conseils sur l’épargne systématique.

Tirez profit des subventions offertes par le REEE

Le régime enregistré d’épargne-études (REEE) permet d’épargner à l’abri de l’impôt pour les études postsecondaires de vos enfants ou ceux de vos proches. L’un de ses avantages notables est qu’il offre de généreuses subventions gouvernementales, ce qui accroît votre épargne.

→    Consultez notre article sur le REEE pour en apprendre davantage sur celui-ci.

Obtenez des subventions et des bons du gouvernement avec le REEI

Le régime enregistré d’épargne-invalidité (REEI) aide à mettre de l’argent de côté pour soutenir une personne, soi-même ou un proche, en situation de handicap. Cet outil d’épargne permet d’obtenir des subventions et des bons du gouvernement.

→    Apprenez comment tirer profit du REEI.

Prolongez les avantages du REER grâce au FERR

L’année de vos 71 ans, vous devez convertir vos REER en FERR. Rassurez-vous, votre argent continuera à fructifier à l’abri de l’impôt. À l’exception de la première année, il faudra ensuite décaisser annuellement un pourcentage croissant de vos épargnes, établi en fonction de votre âge. Ces retraits s’ajouteront à votre revenu imposable, mais puisqu’il risque d’être moindre que durant votre vie active, le taux d’imposition le sera également.

→    Consultez notre article sur le FERR pour découvrir tout ce qu’il y a à savoir sur celui-ci.

4. Demandez tous les crédits d’impôt, les déductions et autres auxquels vous avez droit

Les deux paliers de gouvernement – le fédéral et celui de votre province de résidence – mettent des crédits et des déductions d’impôt à votre disposition, en fonction de votre situation personnelle.

Si vous avez acheté votre première propriété, vous pourriez bénéficier du crédit d’impôt pour l’achat d’une première habitation (CIAPH). Vous avez effectué des travaux pour rendre votre propriété plus écologique? Dans ce cas, sachez que la Subvention canadienne pour des maisons plus vertes offre un financement sans intérêt pour payer vos rénovations.

Dans la même lignée, l’aide financière du Québec pour un véhicule électrique peut vous aider à obtenir de l’aide financière pour l’acquisition d’un véhicule électrique neuf ou d’occasion, ou une borne de recharge.

Mais ce n’est pas tout : vos frais médicaux, de déménagement, de garde d’enfant, ainsi que les dépenses de travail à domicile, vos dons, etc., peuvent aussi générer des crédits d’impôt et des déductions.

→    Assurez-vous de ne pas en oublier en consultant cette page : Toutes les déductions, tous les crédits et toutes les dépenses offertes par l’Agence du revenu du Canada.

Renseignez-vous également sur ceux spécifiques à votre province. Au Québec, voici la liste exhaustive des crédits et des déductions d’impôt.

5. Réinvestissez votre remboursement d’impôt

Vous avez droit à un remboursement d’impôt cette année? Vous pouvez utiliser un peu de cet argent pour vous gâter. C’est aussi une bonne idée d’en réinvestir une bonne partie dans votre REER. En faisant cela, non seulement vous réduisez votre revenu imposable, mais en plus, vous augmentez les possibilités de recevoir de nouveau un remboursement d’impôt que vous pourrez encore une fois investir dans vos REER. Autrement dit, l’épargne, c’est aussi un cercle vertueux. 

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