Congé parental : comment préparer vos finances à l’arrivée de bébé

15 février 2022 par Banque Nationale
Mère et père en planification d’un nouveau congé parental avec leur fils

L’arrivée d’un enfant entraîne son lot de changements. Il faut apprendre à manier le biberon. Trouver les meilleures recettes de purée. Puis jongler entre les différents types de congés offerts et les prestations qui les accompagnent. Afin de pouvoir vivre pleinement ces moments heureux avec bébé, voici un petit guide pour bien préparer vos finances au congé parental et au congé de maternité.

Les différents types de congés et prestations lors de l’arrivée d’un enfant 

Il y a plusieurs types de congés offerts aux nouveaux parents canadiens. Ce sont des congés sans solde (sans salaire), pendant lesquels les gouvernements peuvent vous verser des prestations imposables. Voici les grandes catégories de congés et prestations qui existent :

Prestations de maternité (congé de maternité)

  • Destinées à la mère biologique, elles peuvent être prises durant la grossesse et dans les semaines après l’accouchement. Les prestations de maternité peuvent être suivies de prestations parentales.

Prestations de paternité (congé de paternité)

  • Au Québec seulement, une portion des prestations pour les nouveaux parents est réservée au père biologique ou à la conjointe qui est reconnue sur l’acte de naissance. Les prestations de paternité peuvent aussi être suivies de prestations parentales.

Prestations parentales (congé parental)

  • S’appliquent aux deux parents, qu’ils soient biologiques ou adoptifs, de sexe différent ou de même sexe. Elles peuvent être prises simultanément par les deux parents, même s’ils ont le même employeur. Pour y être admissible, il faut être responsable des soins et de la garde de l’enfant en tout ou en partie.

Quel est le montant et la durée des prestations que je peux recevoir?

Ça dépend de plusieurs facteurs, tels que :

Province ou territoire de résidence

Admissibilité

Option choisie pour le montant et la durée des prestations

 Au Canada (hors Québec), il y a d’abord :

  • Les prestations de maternité. 55 % de votre rémunération (jusqu’à un maximum de 638 $ par semaine), pendant un maximum de 15 semaines.

Ensuite, vous devez choisir entre deux options :

  • Prestations parentales standards. 55 % de votre rémunération (jusqu’à un maximum de 638 $ par semaine), pendant un maximum de 40 semaines. L’un des deux parents ne peut pas prendre plus de 35 semaines.
  • Prestations parentales prolongées. 33 % de votre rémunération (jusqu’à 383 $ par semaine), pendant un maximum de 69 semaines. L’un des deux parents ne peut pas prendre plus de 61 semaines.

Toutes sortes de circonstances particulières peuvent modifier la durée et le montant des prestations du fédéral. Consultez aussi le site du gouvernement canadien pour connaître tous les détails et estimer le montant de vos prestations.

Au Québec seulement, il y a deux options pour les prestations de maternité, les prestations de paternité et les prestations parentales :

  • Régime de base : plus longue durée, mais prestations moins élevées
  • Régime particulier : moins longue durée, mais prestations plus élevées

Voici ce que les deux options signifient par type de congé :

Prestations de maternité

  • Régime de base : 70 % de votre revenu pendant 18 semaines
  • Régime particulier : 75 % de votre revenu pendant 15 semaines

Prestations de paternité

  • Régime de base : 70 % de votre revenu pendant 5 semaines
  • Régime particulier : 75 % de votre revenu pendant 3 semaines

Prestations parentales

  • Régime de base : 70 % de votre revenu pendant 7 semaines, puis 55 % pendant 25 semaines
  • Régime particulier : 75 % de votre revenu pendant 25 semaines

Comme dans le cas des prestations canadiennes, mieux vaut s’informer de tous les détails des prestations auprès du gouvernement et estimer les montants de vos prestations du RQAP. 

Congés et prestations bonis

Des congés et des prestations peuvent s’ajouter dans plusieurs scénarios :

  • Certains employeurs offrent des prestations et des congés supplémentaires à leurs employés. 
  • Vous pourriez aussi obtenir des prestations supplémentaires lorsque votre revenu est inférieur à un certain seuil. 

Au Québec, des semaines supplémentaires sont ajoutées lorsque :

  • Un certain nombre de semaines du congé parental sont partagées entre les deux parents
  • Il s’agit de naissances multiples (Surprise! Ce sont des jumeaux.) 
  • Le parent est seul

Et mon emploi? Voici le déroulement durant votre congé

Sachez que vous avez le droit de reprendre votre poste à votre retour de congé de maternité, de paternité ou parental. Pendant votre absence, vous pouvez aussi continuer de participer aux programmes d’avantages sociaux de votre employeur, comme des assurances collectives. Les programmes seront payés comme suit :

  • La partie couverte par l’employeur continuera d’être payée par lui. 
  • La portion que vous payez vous-même devra être acquittée après votre congé.

 

Conseil d’expert : il est recommandé de maintenir vos assurances pendant votre congé. D’ailleurs, profitez de l’arrivée de bébé pour revoir vos protections et les modifier au besoin.

Certaines cotisations s’interrompent 

Pendant votre congé, vous n’aurez pas à cotiser à (payer pour) :

Même si les cotisations s’arrêtent, votre congé n’aura pas d’impact sur ce que vous recevrez à la retraite de la part des gouvernements. La période pendant laquelle vous êtes en congé est exclue du calcul des prestations.  

Un choix à faire pour votre régime de retraite collectif

Vous profitez d’un régime de retraite collectif au travail? Dans certains cas, vous pouvez cotiser pendant votre congé. Votre employeur en verse une part aussi.  Ainsi, vous continuez d’accumuler des sommes pour réaliser vos projets à la retraite. 

Cela dit, ce n’est pas toujours simple de contribuer quand vos revenus sont moins élevés. Mais ça vaut la peine de le considérer. Comme ça, vous évitez de :

  • Toucher une rente moins élevée quand vous prendrez votre retraite 
  • Devoir retarder votre retraite de quelques années 

Bon à savoir : certains employeurs permettent aux employés de « racheter » plus tard les mois pendant lesquels vous n’avez pas cotisé. Toutefois, c’est un montant de plus à prévoir dans votre budget. Et c’est moins cher de participer maintenant que de se « racheter » plus tard.

 

Restez à l'affut

Abonnez-vous à notre infolettre pour recevoir les dernières analyses et tendances des marchés.

Préparez votre budget avant votre congé parental

Il n’y a pas de grand mystère pour bien préparer votre congé et l’arrivée de bébé. Il faut d’abord :

Incluez aussi les autres dépenses à faire durant votre congé, telles que les retenues à la source pour vos avantages sociaux et vos cotisations à votre régime de retraite collectif. Ensuite, pensez aussi à :

Misez sur l’épargne systématique avant votre congé

L’épargne systématique vous permettra de combler la différence entre votre revenu actuel et votre revenu projeté pendant votre congé sans devoir y penser. L’épargne automatique s’avère aussi une excellente façon de vous bâtir un fonds d’urgence pour vous aider à faire face aux imprévus.

Vos cotisations REER pendant votre congé

Ce n’est pas toujours évident, mais si c’est possible ; tentez de garder de la place dans votre budget pour contribuer à vos REER. Surtout si vous n’avez pas de régime de retraite collectif. 

Mieux vaut diminuer vos cotisations plutôt que de les suspendre totalement. Parce que le REER permet de reporter l’impôt, c’est une stratégie qui peut vous faire sauver de l’argent.

La patience paye : il peut être judicieux d’attendre après votre congé de recevoir votre plein salaire pour appliquer les déductions et ainsi profiter de plus grandes économies d’impôt.

L’arrivée d’un enfant dans votre famille représente un grand bonheur et de grands changements. Avec un peu de planification et le soutien de nos spécialistes, c’est possible d’optimiser vos finances afin de profiter au maximum de ces moments. Pour vos questions, on est là.

Notes légales 

 

Toute reproduction totale ou partielle est strictement interdite sans l’autorisation préalable écrite de la Banque Nationale du Canada.

Les articles et renseignements accessibles sur ce site Internet sont protégés par les lois sur le droit d'auteur en vigueur au Canada ou dans d'autres pays, le cas échéant. Les droits d’auteur dans ces articles et renseignements peuvent appartenir à la Banque Nationale du Canada ou à d'autres personnes. Toute reproduction, rediffusion, communication par télécommunication, incluant par référence via un hyperlien, ou toute autre utilisation non explicitement permise, de la totalité ou d’une partie de ces articles et renseignements, est interdite sans le consentement préalable et écrit de leur titulaire respectif.

Le contenu de ce site ne doit en aucune façon être interprété, considéré ou utilisé comme s’il constituait des conseils d’ordre financier, juridique, fiscal ou autre. La Banque Nationale et ses partenaires en contenu ne peuvent être tenus responsables des dommages que vous pourriez subir dans le cadre d’une telle utilisation.

Nous tenons à vous informer que l'information présentée sur ce site web, qu'elle soit d'ordre financier, fiscal ou réglementaire, pourrait ne pas être valable à l'extérieur de la province du Québec.

Cet article est offert par la Banque Nationale, ses filiales et les entités de son groupe à titre informatif seulement. Il ne crée aucune obligation légale ou contractuelle pour la Banque Nationale, ses filiales et les entités de son groupe et le contenu des programmes et des conditions qui y sont décrits est sujet à changement.

Les hyperliens contenus dans cet article pourraient rediriger vers un site externe qui n’est pas administré par la Banque Nationale. La Banque ne peut être tenue responsable du contenu de ce site externe ni des dommages résultant de son utilisation.

Les opinions présentées dans ce texte sont celles de la personne interviewée. Elles ne reflètent pas nécessairement les opinions de la Banque Nationale ou de ses filiales.

Pour tout conseil concernant vos finances et celles de votre entreprise, veuillez consulter votre conseiller de la Banque Nationale, votre planificateur financier ou, le cas échéant, tout professionnel (comptable, fiscaliste, avocat, etc.).