3 bonnes raisons de vous impliquer dans la gestion de vos finances
Bâtir votre patrimoine et votre retraite
Bien des femmes à la retraite regrettent de n’avoir pas pris de décisions financières plus tôt. Lorsqu’on commence à gérer ses finances personnelles tôt, la planification devient une seconde nature. Lorsqu’on commence tardivement, c’est plus difficile.
Les femmes auxquelles je parle disent qu’elles auraient souhaité planifier leur retraite dès leur premier emploi, au début de leur vie d’adulte.
Préparer votre indépendance financière
Puisqu’en général, les femmes vivent au moins cinq ans de plus que leur conjoint, cela veut dire qu’elles se retrouveront un jour à prendre seules des décisions au sujet de leurs finances et de leur patrimoine. Nous sommes susceptibles de nous retrouver seules à la retraite. Pourtant, nous sommes encore trop nombreuses à ne pas nous y préparer.
50 % des femmes millénariales<sup>1</sup> croient qu’elles devraient en faire plus pour gérer leurs finances. Payer les factures courantes ne suffit plus; les femmes doivent se préparer à mener la barque financière pour atteindre leurs objectifs de vie. C’est trop important pour qu’elles ne s’impliquent pas.
Se fixer des objectifs et les atteindre
Même si, en principe, nous ne vivons plus dans la société patriarcale d’hier, la plupart des jeunes femmes continuent de confier les décisions financières à leur conjoint. Elles savent qu’elles devraient en faire plus, mais elles n’osent pas. Pourquoi?
C’est notamment en raison de leur charge mentale. Les femmes ont tendance à se préoccuper davantage du bien-être de l’ensemble de la famille et à en assumer la responsabilité. Inévitablement, certaines choses passent au second plan. Malheureusement, il arrive souvent que ce soit la gestion de leurs propres finances et de leurs investissements.
Les finances : une affaire de femmes
Une statistique révèle que 73 % des femmes<sup>2</sup> se disent insatisfaites de l’industrie des services financiers.
Les femmes affirment ne pas sentir de lien particulier avec leur conseiller, car ce dernier accorde principalement son attention à leur conjoint lorsqu’il s’agit d’expliquer différentes stratégies. Trop souvent encore les conseillers croient à tort que les femmes ne sont pas intéressées par les finances. Il n’est pas surprenant que quatre canadiennes sur cinq<sup>3</sup> changent de conseiller financier dans l’année qui suit le décès de leur conjoint. Pourtant, ce n’est pas toujours la meilleure chose à faire.
La vérité, c’est que les femmes voient tout simplement le sujet d’un autre œil. Elles s’intéressent moins aux taux de rendement et davantage à la façon dont leurs placements amélioreront leur vie et celle des membres de leur famille.
Si nous sommes mécontentes, nous devons le manifester. Après tout, le bien-être de notre famille est en jeu. N’oublions pas que nous disposons d’un pouvoir financier important. Nous pouvons changer les choses en nous exprimant et en posant plus de questions.
Quand connaissance rime avec confiance
Maintenant que nous avons un pouvoir économique important, nous devons être plus curieuses et prendre des décisions financières dès notre entrée sur le marché du travail. Si vous avez déjà passé cette étape, ne vous en faites pas. Vous pouvez commencer par poser des questions en vue de développer plus rapidement vos connaissances sur le sujet et en y investissant le temps nécessaire.
À cet effet, ma mission est d’aider les femmes à mieux connaître les finances et à gérer leur patrimoine. Car connaissance rime avec confiance — la conviction de faire les bons choix à long terme au nom des personnes que vous aimez.
C’est dans cette optique qu’à la Banque Nationale, nous organiserons une série de dîners-conférences un peu partout au Canada. Intitulées "Oser s’investir", ces conférences sont conçues spécialement pour informer les investisseuses. Notre objectif est de sensibiliser les femmes à l’importance de la gestion de leurs finances et de leur patrimoine, ainsi qu’à la nécessité de prendre elles-mêmes les décisions financières importantes.
Je souhaite qu’elles « osent » penser d’abord à elles et qu’elles soient prêtes pour leur retraite. J’espère que ces événements inciteront les femmes de tous âges à prendre en main leur avenir financier dès aujourd’hui.
Angela D’Angelo , Vice-présidente chez Financière Banque Nationale
1. Source en anglais seulement :
https://www.ubs.com/content/dam/WealthManagementAmericas/documents/2018-37666-UBS-Own-Your-Worth-report-R32.pdf
2. Source en anglais seulement :
https://www.theglobeandmail.com/globe-investor/investment-ideas/financial-advisers-have-trouble-talking-to-women/article22726458/