Qu’est-ce que la littératie financière et pourquoi c’est important?

06 novembre 2020 par Banque Nationale
Littératie financière

Par Lucie Blanchet, première vice-présidente à la direction, Particuliers et Expérience client

J’avoue d’emblée que l’expression « littératie financière » peut sembler compliquée. Le mot « littératie » n’est pas employé couramment au quotidien, et le mot « financière » peut faire peur à bien des gens. Mais il ne faut pas se laisser impressionner par cela. 

Qu’est-ce que la littératie financière?

Le concept de littératie financière est en réalité assez simple. C’est d’avoir suffisamment de connaissances pour vous sentir en confiance pour prendre de bonnes décisions dans la gestion de vos finances personnelles. Et ultimement, gérer le stress et les émotions qui peuvent être associés à ce type de décisions. 

Avoir des connaissances en littératie financière, c’est, par exemple, être en mesure de faire un budget, de distinguer les différentes façons d’épargner, de comprendre certaines bases de la fiscalité et d’être sensibilisé à l’importance d’épargner ou de planifier sa retraite. C’est un domaine très vaste.

Est-ce que vous devriez devenir un expert de la finance? Non. Pour moi, l’important est d’avoir suffisamment de connaissances pour que vous soyez confiant de prendre de bonnes décisions financières en fonction de votre réalité ou d'être en mesure de poser les bonnes questions aux experts qui peuvent vous accompagner. La littératie financière augmente vos chances d’avoir des finances personnelles en bonne santé.

Pourquoi la littératie financière est importante? 

Il est important de souligner qu’avoir une bonne santé financière ne veut pas dire être riche.

Même si les finances et les chiffres tiennent du domaine rationnel, les conclusions qu’on en tire peuvent nous rendre émotifs et générer du stress.

Avoir une bonne santé financière, c'est bien connaître sa situation et avoir un plan pour s'améliorer, ce qui est déjà moins stressant que de se mettre la tête dans le sable. La paix d’esprit est l’un des avantages de la littératie financière.

La base d'une bonne santé financière

Ne pas vivre au-dessus de ses moyens. Il est suggéré de faire un budget, de connaître le montant de ses dépenses mensuelles obligatoires, de déterminer ce qu’il reste ensuite, puis de faire les choix sur ses dépenses discrétionnaires avec soin.

Épargner idéalement entre 10 % et 15 % de chacune de ses paies. Dès que l’on commence à recevoir un salaire et lorsqu’on a une bonne vue des dépenses obligatoires, l’idéal est d’épargner de 10 % à 15% de son salaire sur une base systématique. Comme le dit l’adage : « paye-toi en premier ».

Amasser un fonds d’urgence. On recommande de mettre de côté une somme qui représente de trois à six mois de ses dépenses. Le fonds d’urgence doit être facilement accessible, préférablement en liquidités. Il vaut mieux ne pas l’investir dans des véhicules de placement qui sont sujets aux variations de marché.

Tout ça exige une certaine discipline, c’est sûr. Pour améliorer sa santé financière, il faut se fixer des objectifs et les suivre. Les bénéfices de le faire se répercutent dans tous les aspects de notre vie. Surtout, il ne faut pas hésiter à aller chercher des conseils auprès d’experts.

Nous avons encore du travail à faire

Collectivement, on a encore beaucoup de chemin à faire, notamment au niveau de la conscientisation, des connaissances et de l’importance d’être proactif par rapport à la gestion de ses finances. 

Novembre est le mois de la littératie financière et je crois que cet évènement prend encore plus d’importance. En 2020, plusieurs sont revenus à l’essentiel dans la gestion de leur portefeuille et dans bien d’autres aspects de leur vie également. La pandémie a contribué à conscientiser plusieurs personnes. Même des gens à l’aise financièrement. Nous avons tous dû gérer nos finances en période de crise.

Mais de façon générale, encore trop de Canadiennes et de Canadiens n’ont pas suffisamment de connaissances financières. Selon l'Enquête canadienne sur les capacités financières de 2019, 56 % des jeunes de 18 à 34 ans tentent d’y remédier en prenant des moyens concrets pour se renseigner davantage.

Changeons les choses ensemble

Je crois que l’éducation financière devrait faire partie intégrante de notre éducation, et ce, dès le jeune âge. C’est aussi important que les mathématiques ou l’éducation physique.

C’est pour cette raison que la Banque Nationale a lancé une initiative avec la Fondation canadienne d’éducation économique (FCEE) pour créer un programme  de littératie financière. Ces programmes sont développés spécialement pour les jeunes du secondaire, les finissants du cégep et de l’université, mais aussi pour les nouveaux arrivants au Canada. En tant qu’institution financière et avec les connaissances de nos experts, nous avons pour mission de contribuer à l’éducation financière de tous et de toutes pour notre bien collectif en tant que société.

Les parents ont également un rôle important à jouer dans l’éducation financière de leurs enfants. Les finances et l’argent sont encore trop souvent des sujets tabous. Initier ses enfants à l’épargne, à la gestion budgétaire et à la valeur de l’argent peut se faire plus jeune qu’on ne le pense. C’est un premier pas vers l’autonomie financière.

Mon souhait est que chacun d’entre nous se pose les bonnes questions, aille chercher des conseils et élève son niveau de connaissance. Quand on se sent en contrôle, on est moins anxieux. Avoir la paix d’esprit en ce qui concerne ses finances, ça n’a pas de prix.

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