Imagine Canada – un organisme qui travaille en collaboration avec les OBNL – a élaboré une série de normes selon lesquelles les OBNL doivent s’inspirer afin d’assurer une meilleure gouvernance. Parmi celles-ci, la norme B.8 dicte les grandes lignes sur la pertinence de se doter d’une politique de placement. Le devoir fiduciaire, de diligence, d’aptitude et de connaissance des administrateurs dans la conduite de la politique de placement est essentielle afin d’assurer une saine gestion des actifs.
Depuis quelques années, les faibles taux des instruments garantis ont généré des enjeux fondamentaux, car les rendements obtenus peinent à combattre l’inflation. Or si le taux d’inflation devient supérieur au rendement des actifs, l’organisme pourrait bien se retrouver dans le futur avec des difficultés financières. Sa pérennité serait alors compromise.
À titre d’exemple, le taux d’inflation relevé par Trading Economics était de 1,50 % en octobre 2016. Durant la même période, voici les taux obtenus sur divers instruments garantis:
Instrument |
Terme |
Taux |
CPG Bancaires |
1 an |
1.35% |
CPG Bancaires |
2 ans |
1.45% |
Obligation Fédérale – Canada |
10 ans |
1.00% |
Dans le contexte financier actuel, en priorisant des
instruments de placement garantis avec des échéances à court terme, un
organisme sera donc confronté à une perte garantie de son
pouvoir d’achat.
L’élaboration d’une politique de placement qui tient compte de cette réalité devient alors nécessaire. Parmi les étapes essentielles à la conduite de cet exercice, en voici trois :
Première étape – Cohésion entre la mission et le rendement des actifs recherché
- Lutte contre l’inflation: doit-on lutter oui ou non contre l’érosion du pouvoir d’achat?
- Détermination du rendement espéré des actifs.
- Degré de risque: lutter contre l’inflation nécessite plus de diversification des actifs qui va au-delà des placements à court terme garantis.
- Besoin de liquidités: les contraintes budgétaires doivent être établies.
Deuxième étape – Détermination des variables de placements
- Répartition des actifs en revenus fixes vs actifs de croissance.
- Placements autorisés et proscrits.
- Contraintes d’investissement : qualité de crédit des émetteurs, caractère social des placements, etc.
Troisième étape – Mise en place et suivis de portefeuille
- Implantation du portefeuille.
- Suivis de performance périodique avec le gestionnaire.
- Ajustements si requis.
Bien évidemment, la conduite de ces étapes requiert du temps. Certains conseillers en placement et gestionnaires de portefeuille seront en mesure de vous prêter main forte. N’hésitez pas à solliciter leur service afin d’atteindre vos objectifs.